Qu'ont en commun Frank Vogel, Jason Kidd, Phil Handy et Mike Penberthy ? Réponse 1 : un titre avec les Lakers en 2020. Réponse 2 : ils sont aujourd'hui, quasiment cinq ans après jour pour jour, tous dans l'organigramme des Mavs. Un drôle de « transfert » entre ces deux franchises à jamais liées par cet échange autour de Luka Doncic qui a renversé la planète basket en février dernier.
Le premier, désormais premier assistant de celui qui l'a assisté à Los Angeles, garde un souvenir frais des événements d'il y a cinq ans. Et n'hésite pas à en parler encore avec les protagonistes texans.
« C’était le sommet de ma carrière d’entraîneur. Je ne suis pas remonté aussi haut depuis, donc je chéris vraiment l’opportunité que les Lakers m’ont donnée à l’époque, avec cette équipe-là. J’ai un peu parlé avec Kyrie (Irving) cette année de la force de notre staff technique, mais aussi du talent qu’on avait et de la manière dont les pièces s’emboîtaient. On a réussi à accomplir quelque chose de spécial », qualifie Frank Vogel.
Quelque chose de spécial au cœur du contexte spécial de la bulle d'Orlando mise en place en raison de l'épidémie de Covid. Un titre acquis dans des conditions uniques qui poussent certains à considérer qu'un astérisque mérite d'être accolé au trophée 2020. À ceux-là, l'ancien « head coach » rappelle que son équipe était déjà n°1 au moment de déborder en Floride.
« On allait le gagner »
« On est entrés dans la bulle en tant que meilleure équipe de la ligue, tête de série numéro un. On allait gagner ce titre, que ce soit dans la bulle ou au Staples Center. On allait le gagner. On en était convaincus », se souvient le technicien dont la formation avait terminé avec 52 victoires et 19 défaites. « On a dû surmonter des obstacles, des interruptions. Mais on allait gagner, quoi qu’il arrive », insiste Frank Vogel.
Ce dernier rappelle que les membres de l'équipe étaient soudés comme jamais du fait du contexte. « Ce temps passé ensemble a énormément contribué à notre cohésion. J’essaie de recréer ça autant que possible, même en dehors de la bulle. Des dîners en déplacement, à la maison, tout ce qui peut rassembler l’équipe. Les petites choses du quotidien. »
« Les arbitres, les journalistes, les médias, tout le monde, les gens du bureau de la ligue, les joueurs, nous étions tous ensemble dedans. Et c’était sans doute la période la plus étrange de l’histoire du monde. Et nous avons tous traversé ça ensemble, en cherchant comment nous en sortir », dit encore Frank Vogel, qui place donc la notion de cohésion au cœur de la saison à venir chez les Mavs.