« Qu’est-ce qu’il manigance, là ? », lance Stephen Curry avec un sourire, en pointant du doigt Chance McMillian, qui se tient à côté de son garde du corps. « Il veut prendre une photo ! Je vais le griller. Il veut une photo avec toi », répond l'assistant des Warriors Anthony Vereen à la place du rookie non-drafté.
La scène, décrite par The Athletic, a lieu lors du « media day » de la formation californienne, au moment où la superstar locale passe devant les objectifs des photographes. Après avoir été interpellé par Stephen Curry, l'un de ses joueurs favoris, Chance McMillian, qui a grandi à proximité de San Francisco et dont les Warriors étaient l'équipe préférée, rejoint alors le meneur de jeu pour une photo commune.
« Il faut bien se présenter par contre », réclame le futur Hall of Famer, poussant son coéquipier à rentrer le maillot dans son short. Et c'est parti pour un shooting commun. La photo en question ? « Je l’ai envoyée directement à ma mère », raconte fièrement le rookie dont la séquence filmée a un écho bien plus large au seul cercle familial.
Steph's got everyone feeling star-struck… even his @warriors rookie teammates pic.twitter.com/mLjeIb0OOy
— NBA (@NBA) September 30, 2025
On croit alors que la scène terminée. Mais non. « Encore une », réclame à son tour un autre rookie présent, Will Richard, drafté en 56e position et dont les Warriors ont obtenu les droits. L'ancien de Florida, qui a grandi en suivant les exploits des « Splash Brothers » et de Draymond Green, enverra lui aussi le cliché à ses parents. « Leur première réaction a été : ‘On doit l’encadrer.’ C’est vraiment ce qu’ils ont dit en premier », rapporte-t-il.
Coupé quelques heures plus tard…
« Je vais sûrement l’accrocher chez moi. Mais je vais surtout m’en servir comme motivation constante, parce que c’est le meilleur shooteur de tous les temps. Et ça va me pousser à travailler dur pour arriver à son niveau. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un vétéran comme Steph Curry », complète Chance McMillian.
Ce dernier peine encore à réaliser. « L’année dernière, à (Texas) Tech, j’essayais de trouver des façons de me démarquer sans ballon et de me libérer, alors j’ai regardé des vidéos de Steph. Et maintenant, on est dans le même vestiaire. Je suis toujours un grand fan de Steph. J’ai grandi en le regardant. Les Warriors, c’est mon équipe depuis l’époque d’Andris Biedrins, David Lee… Du coup, ça semble encore irréel, mais ça commence à rentrer. »
La dure réalité du business NBA aussi : quelques heures seulement après avoir signé son contrat, il a été coupé par les Warriors. Un rôle de premier plan l'attend plutôt à l'étage inférieur, avec les Santa Cruz Warriors en G-League.
Reste que cette interaction avec Stephen Curry, qu'il rêve d'amener au terrain de basket d'où il a grandi, le laisse « sans voix ». « Quand j’étais petit, oui, j’en rêvais, mais je ne pensais pas que ça arriverait vraiment. »