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Quel bilan individuel pour les Bleus après l’Euro 2025 ?

EuroBasket 2025 – Après l'élimination prématurée en huitièmes de finale contre la Géorgie, que faut-il retenir des performances des Bleus ?

L'Equipe de FranceQuelques espoirs, une frayeur et finalement une vraie déception. Cet Euro 2025 s'annonçait spécial pour l'Equipe de France face à l'arrivée d'une nouvelle génération et une kyrielle d'absences en tout genre. La compétition a de ce point de vue répondu aux attentes, mais avec un dénouement pas franchement escompté, la défaite dès les huitièmes de finale contre un adversaire a priori à la portée des vice-champions olympiques, la Géorgie.

À Katowice, puis à Riga, les Tricolores ont soufflé le chaud, un peu, le froid pour finir et souvent un tiède assez insipide. Ce championnat d'Europe ne restera pas dans les annales pour la première compétition post-Vincent Collet et avec Freddy Fauthoux sur le banc. Le sélectionneur français a assumé un « échec » dont il porte une partie des responsabilités par la hiérarchie assez floue dans ce groupe France 2025. Certains joueurs s'en sortent tout de même avec les honneurs, quand d'autres ont franchement déçu.

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Elie Okobo (12.7 points, 5 passes, 1.5 interception en 21.7 minutes)

Déjà parmi les meilleurs Bleus durant la phase de qualification, Elie Okobo vient de vivre son été le plus probant – et de loin – sous le maillot tricolore. Le meneur-arrière de Monaco a été le Français le plus régulier de la compétition, en témoigne son total de points par match : 12, 14, 13, 14, 14 et 9 unités. Adroit de loin (44%), jamais timide dans les moments chauds, il a été un des moteurs offensifs de l'équipe de France. Sa qualité à la distribution a aussi fait un bien fou dans une équipe au manque parfois criant de création.

Son match moins éclatant contre la Géorgie ternit certes un peu l'impression d'ensemble. Mais à bientôt 28 ans, et alors qu'il était encore régulièrement en balance pour les dernières places dans les listes, l'ancien joueur des Suns a tout de même montré qu'il méritait sans doute un statut d'incontournable quelque temps.

Elie Okobo lors de France - Pologne de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

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Guerschon Yabusele (13.7 points, 4.2 rebonds, 2.5 passes en 27.4 minutes)

Sa première campagne en tant que capitaine n'a pas été de tout repos pour Guerschon Yabusele car passer du rôle d'étincelle à celui de leader n'est pas simple. Son début de compétition trop timide ponctué par une contre-performance individuelle et collective contre Israël a soulevé quelques questions. Sa réponse, avec 36 points dans le match crucial contre la Pologne, fut éclatante.

Dommage qu'elle ne se soit pas confirmée contre la Géorgie avec un huitième de finale en demi-teinte : un début de match canon puis une suite assez quelconque (10 de ses 12 points dans le premier quart). Sans être vraiment décevant, Guerschon Yabusele n'a pas su se muer en « go-to-guy » dont les Bleus avaient bien besoin offensivement. Le retour des autres cadres à l'intérieur (Wembanyama, Gobert, Lessort, Poirier…) devrait lui faire du bien.

Sylvain Francisco (9.8 points, 3.8 rebonds, 3.7 passes en 21 minutes)

Difficile de rester insensible face au jeu tout en intensité et énergie de Sylvain Francisco. Quand il est dans un grand soir, comme contre la Slovénie, il est tout simplement irrésistible (32 points, 40 d'évaluation). Même plus en dedans, notamment sur l'adresse extérieure (21.2%), on ne pourra pas reprocher au meneur du Zalgiris Kaunas de tenter sa chance. Ce n'est d'ailleurs sans doute pas complètement un hasard si la France a autant souffert en attaque contre Israël et la Géorgie, les deux sorties les plus compliquées de Sylvain Francisco au tir (1/8, puis 3/13).

A-t-il été marqué par la campagne raciste dont il a été victime sur les réseaux sociaux ? Son activité et son agressivité devraient en tout cas lui assurer d'être revu, surtout à un poste où la densité n'est pas folle.

Mouhammadou Jaiteh (8.2 points, 4.7 rebonds, 0.8 contre en 19.7 minutes)

Seul vrai pivot de métier du groupe, « Mam » n'a pas démérité. Après une saison dans un rôle limité avec Monaco sur la scène européenne, il ne s'est pas défilé dans les matchs les plus importants. Il termine ainsi meilleure évaluation contre la Géorgie (18). Précieux par son abattage au rebond offensif – aux portes du Top 10 en moyenne sur la compétition, le futur joueur de Dubaï connaît ses qualités et sait s'en servir.

Alors que la tâche qui l'attendait était immense après le forfait d'Alex Sarr, Mam Jaiteh semblait sur une vraie montée en puissance. Le pire dans tout ça ? Le vivier XXL à l'intérieur pourrait bien lui fermer les portes des Bleus pour les prochaines échéances, alors qu'il n'a franchement pas grand-chose à se reprocher.

Mam Jaiteh (France) contre l'Islande lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

Jaylen Hoard (8.3 points, 3.5 rebonds en 19.5 minutes)

Il avait tout à prouver dans un été aux airs d'opportunité rêvée. Jaylen Hoard a tout gagné ou presque. Pas forcément attendu dans la liste finale, il a confirmé sa très belle saison au Maccabi Tel-Aviv par un Euro franchement réussi dans un registre différent de celui qui le voit briller en club. Vrai joker offensif dans la raquette, que ce soit à son poste naturel d'ailier-fort ou en pivot de fortune, il a grimpé à vitesse éclair dans la rotation.

Ses qualités athlétiques, ses bonnes mains à la finition et son agressivité défensive en font un séduisant joueur de complément pour l'avenir. Surtout qu'il aura probablement beaucoup grandi de ce premier été en sélection, alors qu'il ne cesse de progresser saison après saison.

Jaylen Hoard (France) contre l'Islande lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

Zaccharie Risacher (9.7 points, 4.2 rebonds en 17.8 minutes)

Comme d'autres, il y aura eu du bon et du moins chez l'ailier des Bleus. Mais fallait-il vraiment attendre autre chose d'un joueur de 20 ans qui sort de sa première saison NBA ? Son cocktail entre jeu aérien et qualité au tir extérieur (41.4 % à 3-points) a tout pour faire mal dans le basket FIBA. Ce fut surtout le cas dans les matchs les plus « aisés » du court parcours tricolore. Contre la Pologne puis la Géorgie, le joueur des Hawks est en revanche passé à côté.

Zaccharie Risacher doit tirer quelques leçons de cette première grande compétition internationale, que ce soit sur ses sautes de concentration et quelques instants de naïveté au très haut niveau. Défensivement, il peut faire mieux que ce qu'il a montré sur cet Euro, où il a été régulièrement pénalisé. Mais les promesses sont bien là.

Zaccharie Risacher (France) contre Israël lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

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Bilal Coulibaly (6.3 points, 4.3 rebonds en 18.8 minutes)

Il n'y a pas un mais deux Euros pour Bilal Coulibaly : 25 points et 30 d'évaluation cumulés sur les deux premiers matchs contre la Belgique et la Slovénie, puis 13 points et 19 d'évaluation sur les quatre rencontres suivantes réunies. L'ailier des Wizards a lentement perdu de son influence et de sa confiance, jusqu'à finir par un huitième de finale totalement transparent (0 point à 0/3, 4 fautes en 20 minutes).

Bilal Coulibaly doit encore grandir, et progresser sur ses points faibles techniques en attaque (création, tir extérieur). En défense, il n'a pas eu l'apport escompté, commettant trop de fautes (cinq en neuf minutes contre la Pologne…) et s'oubliant parfois complètement. Frustrant mais, comme pour Zaccharie Risacher, pas si illogique vu sa faible expérience. Il devra toutefois faire bien mieux lors des prochaines campagnes.

Bilal Coulibaly (France) contre la Géorgie lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

Timothé Luwawu-Cabarrot (3.3 points, 2.3 rebonds en 13,9 minutes)

Ses stats quasi faméliques ne disent pas tout de son impact dans cet Euro. « TLC » a accepté sans rechigner les tâches de l'ombre, se décalant même au besoin à un poste 4 qui n'est pas le sien. Offensivement, il n'a pas apporté grand-chose et sa maladresse sur quelques tirs qui auraient pu être cruciaux fait tâche (31.8%, 20% derrière l'arc, 42.9% aux lancers).

Mais Timothé Luwawu-Cabarrot a eu le mérite d'être toujours dans le combat, notamment en défense contre les meilleurs ailiers adverses. Ce n'est sans doute pas le plus clinquant, mais il faut aussi ce type de profils pour faire une équipe complète. Encore faut-il que le reste de l'effectif compte un peu plus de leaders, et moins de joueurs de mission ou en développement.

Timothé Luwawu-Cabarrot (France) contre la Géorgie lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

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Théo Maledon (4.3 points, 2.2 passes en 14.2 minutes)

Clairement la déception de cet Euro. Mais où est passé le meneur flamboyant de l'ASVEL cette saison, dans le deuxième meilleur cinq de l'Euroligue ? Ou celui qui avait signé de prometteuses sorties comme créateur en préparation ? À part une éclaircie dans un match à sens unique contre l'Islande, le futur joueur du Real est totalement passé à côté.

Timoré dans ses choix, rarement dans le bon ton et finalement en chute libre au tir (1/16 à 3-points !), Théo Maledon a traversé le championnat d'Europe comme une ombre, des deux côtés du parquet. Freddy Fauthoux a voulu lui maintenir sa confiance dans le cinq de départ jusqu'au bout de l'Euro, et on est en droit de se demander pourquoi, étant donné sa production si anecdotique. Lui n'a pas marqué de points pour son avenir en Bleu.

Théo Maledon (France) contre Israël lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

Isaïa Cordinier (5.2 points, 2 rebonds en 13.3 minutes)

Espérer retrouver le Isaïa Cordinier sur un nuage des matchs à Bercy lors des JO était sans doute trop demander quoi qu'il arrive. Mais on n'a pas non plus retrouvé celui qui a fait les beaux jours de la Virtus Bologne en Euroligue ces dernières saisons. L'envie y était, mais rien d'autre n'a suivi, ni dans son registre d'étincelle offensive, ni de l'autre côté du terrain, où il est pourtant capable de faire mieux.

Cette version d'Isaïa Cordinier est trop neutre pour espérer peser dans des sphères aussi hautes. Ses soucis au genou n'ont sans doute pas aidé. Mais il a manqué une belle opportunité de donner un peu plus d'épaisseur à son rôle en Equipe de France, alors qu'il a pourtant été titulaire de bout en bout.

Isaïa Cordinier (France) contre la Géorgie lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

Nadir Hifi (5.8 points en 9.3 minutes)

Sa place parmi les joueurs les moins bien notés est due en partie de son fait, mais cela ne dit pas tout de son Euro. Nadir Hifi est un pétard ambulant, capable de mettre le feu à n'importe quelle défense en un rien de temps : 10 points en 9 minutes contre la Belgique, 11 points en 12 minutes contre l'Islande. Mais cela ne vient pas sans de grosses largesses défensives et des passages plus creux. Celui contre Israël (1/8 en 15 minutes) lui coûte sans doute très cher.

Reste que ce constat n'est pas différent de ce qu'il peut proposer depuis des années en France. Alors pourquoi ne pas l'avoir utilisé du tout, notamment contre la Géorgie dans un match aussi fermé ? Et à quoi bon l'emmener en dernière minute pour pallier le forfait de Matthew Strazel dans un rôle aussi étriqué, alors que la raquette était aussi courte en profondeur ? Le pari a été raté.

Nadir Hifi (France) contre Israël lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)

Non noté

Alexandre Sarr (9.5 points, 4.5 rebonds, 1 contre en 19.5 minutes)

Quel crève-cœur… Sa fin de match magnifique contre la Slovénie laissait augurer d'un Euro de la révélation. Sa blessure au mollet a tout gâché pour le Toulousain, comme pour l'Equipe de France. Sans Alex Sarr, le secteur intérieur a été réduit à l'extrême et cela a fini par coûter cher. Rien ne garantit que le joueur des Wizards aurait su rééditer sa panoplie slovène lors de tous les matchs suivants. Mais son profil physique, autant que sa capacité à couvrir du terrain en défense, en plus de son shoot aurait pu offrir un tout autre visage à ces Bleus.

Ces flashs sont synonymes de grosses promesses pour l'avenir. À Alexandre Sarr de les confirmer dans les prochains mois en NBA, puis sous le maillot tricolore.

Alex Sarr (France contre la Slovénie) lors de l'Euro 2025 (crédit photo : FIBA)


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Freddy Fauthoux et son staff

Le nouveau sélectionneur des Bleus n'a pas été aidé par les circonstances, avec beaucoup de forfaits et des blessures à la dernière minute (Matthew Strazel) voire en cours de compétition. Comme il l'a expliqué, il a été obligé de repenser plusieurs fois l'équilibre de son groupe au fil de l'eau, mais ça fait aussi partie du job.

Contrairement au travail en club, où on peut travailler sur le temps long, le boulot de sélectionneur impose de définir rapidement un cadre. Or, c'est justement ce qui a semblé manquer à Freddy Fauthoux.

L'entraîneur de Bourg-en-Bresse n'a ainsi pas voulu (réussi ?) imposer une hiérarchie claire, avec des rotations très rapides qui devaient garder un haut niveau d'intensité, mais qui n'ont pas permis de définir le cadre nécessaire, ou de mettre en confiance les bons joueurs au bon moment. Souhaitant sans doute se glisser dans le costume de sélectionneur, Freddy Fauthoux a par ailleurs parfois semblé agir contre-nature, loin du coach (et du joueur) bouillonnant qu'on connaît depuis des années.

À lui d'imposer son style, et ses idées, même si les joueurs présents ont apprécié son discours et sa méthode.

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