Il y a six ans, un simple tweet de Daryl Morey, alors GM des Rockets, avait totalement fissuré les liens entre la NBA et la Chine. La télévision de l'Empire du milieu avait ainsi commencé à boycotter les matchs de la Grande Ligue, et les franchises n'ont plus mis le pied sur le territoire chinois depuis. Entre 2004 à 2019, c'était pourtant une destination privilégiée puisque 17 équipes NBA avaient joué un total de 28 matchs de présaison en Chine…
En coulisses, Adam Silver et les dirigeants de la NBA ont depuis travaillé pour recoller les morceaux, avec l'aide des propriétaires des Nets et des Mavericks, Joe Tsai et la famille Adelson.
Dans un mois, la Venetian Arena de Macao accueillera d'ailleurs deux matchs de présaison entre les Nets et les Suns. Shaquille O'Neal sera également présent pour ce grand retour de la NBA en Chine, alors que la salle est gérée par Las Vegas Sands, la compagnie la famille Adelson, qui a racheté les Mavericks à Mark Cuban.
« Le basket est un pont qui nous relie les uns aux autres »
Et en amont de ces deux matchs, Le Quotidien du peuple, le journal officiel du Comité central du Parti communiste chinois, a publié une étonnante tribune de LeBron James.
Son titre ? « Le basket est un pont qui nous relie les uns aux autres ». Les articles publiés dans Le Quotidien du peuple ayant l'habitude de révéler les orientations et les directives du pouvoir en place, la publication du texte du meilleur marqueur de l'histoire de la NBA est un signe clair que les relations avec la Chine se sont bien réchauffées.
« C'est la 15e fois que j'organise une tournée en Chine. À chaque fois que je viens ici, ma famille et moi sommes chaleureusement accueillis. L'enthousiasme et la gentillesse de mes amis chinois me touchent profondément, et tout ce que je peux faire, c'est donner le meilleur de moi-même à chaque match pour leur exprimer ma gratitude » peut-on ainsi lire. « Le basket n'est pas seulement un sport, c'est un pont qui relie les gens grâce à la passion qui coule dans nos cœurs. Il y a treize ans, lors d'un événement, j'ai eu une brève conversation avec Niu Ziwei, une joueuse de basket universitaire chinoise. Aujourd'hui, elle est devenue enseignante et mère de deux enfants. Lors de ce voyage en Chine, j'ai eu l'honneur de la rencontrer, elle et sa famille, ce qui m'a fait ressentir une responsabilité encore plus grande dans la promotion des échanges sportifs. J'ai moi-même trois enfants, je sais bien que le basket peut inspirer des générations à poursuivre leurs rêves. En voyant tant de jeunes Chinois passionnés par le basket, j'espère pouvoir contribuer au développement du basket chinois. »