Tout le tournoi, l’Equipe de France aura tenté de se raccrocher à son adresse. Elle quitte l’EuroBasket 2025 sur une défaillance rare : 6/36 à 3-points ! La Géorgie tient l’un de ses plus grands exploits, et c'est mérité.
Bras dessus bras dessous pendant les hymnes, les Bleus sont vite tendus par l’enjeu. A l’inverse, le talentueux cinq majeur géorgien débute en pleine confiance, à l’image du duo Shengelia – Baldwin, auteur des 16 premiers points de leur équipe (9-16). Piqué au vif, le capitaine Guerschon Yabusele, auteur de 9 des 13 premiers points tricolores, mène alors la révolte, bien aidé par l’agressivité de Sylvain Francisco en sortie de banc et la montée en pression défensive des rotations tricolores (16-16).
Un effort insuffisant pour doubler les hommes d’Aleksandar Dzikic, malgré la domination française au rebond offensif. La faute à une adresse en berne au premier acte (6/17 aux tirs) et jusqu’ici un apport famélique des ailiers (20-24). Les Bleus se rapprochent au début de deuxième quart-temps grâce à la bonne relation intérieure Hoard – Jaiteh (26-26), mais reprennent aussitôt un 7-0 signé Sandro Mamukelashvili (26-33).
Pour combler le manque d’adresse (2/12 à 3-points en première mi-temps, 17 %), le collectif de Frédéric Fauthoux se rassure en servant Mam Jaiteh. Et passe devant juste avant la mi-temps (35-33), même si c’est de la Géorgie d’un Baldwin bien inspiré qui vire en tête (37-38).
Un 10-0 qui fait mal
Il faut attendre le retour des vestiaires pour que Francisco et ses partenaires bougent mieux et partagent le ballon (44-40). Mais le coup de chaud ne dure que quelques instants. La Géorgie rend coup pour coup et empêche les Bleus d’inscrire le moindre point pendant plus de quatre minutes, avec à la clé un 10-0 (44-50) !
En manque de confiance depuis le début de la compétition, et encore en première mi-temps (-4 d’évaluation à la pause), Théo Maledon amorce – enfin – un réveil mais la France reste derrière avant d’entamer le quatrième acte (54-58).
Et se fait punir quand Maledon repique dans l’adresse, alors que Baldwin continue de prendre feu (54-63). A -9 à 8 minutes de la fin, les Bleus s’accrochent à leurs secondes chances et aux tirs primés d’Elie Okobo et Zaccharie Risacher pour rester en vie, et obliger le sélectionneur géorgien à prendre temps-mort (60-63).
Les Bleus punis dans le money-time
Le sursaut d’orgueil est venu d’Elie Okobo, auteur d’un 3-points pour égaliser à 66-66 à 4 minutes du terme, avant de provoquer une faute offensive de Bitadze et se jouer de lui sur l’action suivante (68-68).
Mais cela ne suffit pas à calmer les ardeurs géorgiennes, qui repartent à +6 après le tir assassin de Shengelia, un contre de Bitadze sur Hoard et le 3/3 de Baldwin sur la ligne (68-74, avec 86 secondes à jouer).
Dans la dernière minute, les lancers-francs laissés par Shengelia n’ont pas maintenu l’espoir devant l’immense maladresse des tricolores. Il n’y aura pas de duel contre la Finlande, la Géorgie poursuit sa folle épopée !
Clément Carton à Riga (Lettonie)