Tête d'affiche avec Sue Bird de cette cuvée 2025 du Hall Of Fame, Carmelo Anthony a ému tous les invités et les siens par son discours. Derrière ses lunettes noires, l'ancien ailier des Nuggets et des Knicks n'a cessé de pleurer, et cette émotion venait de son parcours et de ses origines.
C'est l'histoire d'un gamin de Brooklyn, dont le papa est mort d'un cancer lorsqu'il avait deux ans, obligé de déménager avec sa maman du côté de Baltimore, l'une des villes les plus dangereuses des Etats-Unis.
« Ce soir, je ne fais pas qu’entrer au Hall of Fame, » lança d'abord Carmelo Anthony, accompagné de ses parrains, Allen Iverson et Dwyane Wade. « J’emporte avec moi l’écho de toutes les voix qui m’ont dit que je ne pouvais pas. Je marche avec les ombres de chaque ruelle, chaque terrain fissuré, chaque assiette vide. Je représente les rêveurs, les sous-estimés, les laissés pour compte, toutes les âmes prisonnières d’un endroit dont moi, je me suis échappé. »
Briller au-delà de l'ombre
Comme d'autres superstars du sport, « Melo » s'est accroché à un rêve : jouer en NBA.
« Nous n’avions pas grand-chose, mais nous avions un rêve, » poursuit-il, sous les yeux de sa maman. « Et si on avait de la chance, on avait quelqu’un pour nous dire de ne pas l’abandonner. Mais le plus souvent, ce qu’on entendait c’était : ‘Ce n’est pas pour toi, ne vise pas trop haut, Melo, reste à ta place.' Quand tu grandis dans l’ombre, soit elle te dévore, soit tu apprends à briller au-delà. »
Même s'il a rendu hommage aux siens et à tous ceux qui ont compté dans sa carrière, « Melo » était d'abord sur scène pour s'adresser aux plus jeunes.
« Vous êtes ce murmure intérieur qui vous dit : ‘Je sais qu’il y a plus pour moi dans cette vie.' Accrochez-vous à cette voix. Elle sera mise à l’épreuve, » prévient le quadragénaire. « Ils vous diront que c’est insensé. Ils se moqueront de vos croyances. Mais laissez-moi vous dire, ils se sont aussi moqués de moi. »