C'est un véritable séisme qui a secoué l'Eurobasket 2025 à Riga samedi soir. Amoindrie par le forfait de Bogdan Bogdanovic, la Serbie n'a pas réussi à contenir l'enthousiasme finlandais, entre l'intenable Lauri Markkanen et des lieutenants déchainés, à l'image du final d'Elias Valtonen. La désillusion est rude dans les rangs serbes après la défaite 92-86 au terme d'une bataille de 40 minutes.
Après cette sortie de route inattendue, Svetislav Pesic a livré son analyse de l'échec de sa formation. En premier lieu, au-delà de l'adresse extérieure finlandaise qui a fait très mal tout au long du match, le sélectionneur a mis en avant les 20 rebonds offensifs glanés par les Finlandais, et qui ont fini par couper les jambes des Serbes.
Énorme faillite au rebond
« Nous n'avons pas sous-estimé la Finlande, c'est une équipe fantastique. Ce qui a fait la différence dans ce match, ce sont leurs rebonds offensifs. La Finlande méritait de gagner, c'était un excellent match. Si certains pensent que nous les avons pris à la légère, ce n'est pas le cas. Nous savons quel genre d'équipe ils sont : ils jouent avec beaucoup d'énergie, ils shootent bien et ils sont la meilleure équipe du tournoi au niveau de rebonds. Ce soir, ils ont pris 20 rebonds offensifs », a-t-il souligné. “Nous n'avons pas trouvé de solution pour contenir leurs rebonds offensifs, et c'est un élément important du jeu. Nous avons perdu même si la Finlande n'a tiré qu'à 41%, mais elle a marqué 92 points. Tout ça illustre l'importance des rebonds offensifs, et ça leur a en plus donné confiance ».
Svetislav Pesic a également mentionné la dimension physique, un élément qui aurait coûté cher aux Serbes, puisque plusieurs joueurs ont joué sans être à 100% ou carrément malades ! Le tout sans mentionner le surpoids de Nikola Jokic, et pour cause, l'intérieur de Nuggets a de loin été le meilleur dans ses rangs…
Des blessés… et des malades
« On peut se chercher des excuses, mais la réalité c'est que tu dois être en meilleure forme physique dans un tournoi comme ça. Et on ne l'a pas été. Plusieurs joueurs ont dû jouer malgré des blessures, on a aussi eu un virus dans l'équipe, une maladie. Nikola Jovic n'a pas pu s'entraîner par exemple. Ce ne sont pas des excuses, mais quand tu joues une équipe comme ça, dans un tournoi comme ça, physiquement, tu dois être plus fort », a-t-il ajouté. « Tout le monde nous voyait comme le favori absolu, pendant que les Finlandais jouaient sans pression, qu'ils mettent leurs tirs ou pas. C'est une situation bien connue, rien de neuf. »
Le sélectionneur serbe a également regretté un manque d'agressivité en défense, que ce soit individuellement ou sur la défense collective. Ce qui l'a ramené au premier point, la faillite de son équipe au rebond.
« Bien sûr, on ne perd jamais un match pour une seule raison, il y en a toujours plusieurs. Ce que je peux dire, c'est quelque chose que tout le monde a vu. Ce n'est qu'au deuxième quart-temps que nous avons trouvé notre équilibre, lorsque nous avons contrôlé les rebonds. Et c'est le seul quart-temps que nous avons gagné, ce qui signifie que c'était la clé du match. Après ça, on n'a plus réussi à le contrôler, et c'est pourquoi on a perdu. »