L'arrivée du NIL en NCAA a eu des effets assez inattendus, comme celui de vider les centres de formation européens. Paulius Motiejunas, le patron de l'Euroleague, espère qu'une solution sera rapidement trouvée…
Car pour l'ancien GM de Kaunas, le système actuel est « totalement fou » et n'a « tout simplement aucun sens ».
« J'espère que ce n'est qu'un problème à court terme. En recrutant des jeunes joueurs, l'objectif est de les faire jouer en Euroleague et dans l'équipe première. Avant, ils restaient au sein du club et vous pouviez les faire progresser. Aujourd'hui, ils choisissent cette voie pour rejoindre la NCAA, mais avec un objectif précis. Tout le monde y va en pensant pouvoir jouer en NBA, mais nous savons tous que seuls quelques-uns y parviendront. Je pense donc qu'ils finiront par revenir en Europe. C'est pourquoi je dis que c'est un problème à court terme. »
Paulius Motiejunas pense d'ailleurs que cette faille règlementaire finira rapidement par se refermer.
« Je pense que cette faille finira par se combler »
« Cela fait deux ans, bientôt trois, donc il reste peut-être encore un ou deux ans, et les diplômés devront trouver un endroit où jouer. Je pense que cette faille finira par se combler » assure-t-il ainsi.
Sauf qu'il faudra peut-être que la NCAA légifère. Car le siphonnage des jeunes talents européens par les facs NCAA, et les millions de dollars des contrats NIL, ne s'arrêtera sans doute pas seul.
« C'est également mauvais pour la NBA. C'est également mauvais pour les jeunes joueurs qui gagnent des millions et perdent leur passion pour le basket » certifie le patron de l'Euroleague. « Je pense que le premier problème, c'est l'argent qu'ils reçoivent. Et le deuxième problème que je souligne toujours est qu'ils peuvent désormais passer d'une université à l'autre dans le portail des transferts NCAA, et qu'ils ne sont plus obligés de terminer leurs études et d'obtenir leur diplôme, ce qui était toujours une bonne chose. Maintenant, c'est difficile d'y arriver. »