Avant le début des Finals 2025, Myles Turner expliquait que l’ère des « Superteams » était sans doute révolue, et que c’était désormais le « pouvoir de l’amitié » qui régnait en NBA, à savoir la capacité d’une équipe à miser sur une rotation large, basée sur la camaraderie. C’est en tout cas le modèle des Pacers et du Thunder.
Mais à Indianapolis, il y a une autre amitié qui tire le basket vers le haut, celle entre Tyrese Haliburton et Caitlin Clark, les deux fers de lance des franchises NBA et WNBA de la ville !
De l’Iowa à l’Indiana
« On se parle tout le temps » explique le meneur des Pacers, alors que lui, sa petite amie de longue date, Jade Jones, Caitlin Clark et son petit ami, Connor McCaffery, s’apprécient beaucoup. « Tous les quatre, nous sommes tout le temps ensemble. Elle traverse beaucoup de choses, comme vous le savez. Il y a beaucoup d’attente et de regards posés sur elle. Il est évident qu’il y en a aussi sur moi, mais sur elle, c’est multiplié par un million ».
C’est d’ailleurs par Connor McCaffery, ancien basketteur de l’université d’Iowa devenu assistant stagiaire chez les Pacers avant désormais d’être assistant à la fac de Butler, que Tyrese Haliburton a rencontré Caitlin Clark.
« Connor et moi parlions tout le temps du parcours de Caitlin », explique le meneur de jeu. « Mais j’ai refusé d’encourager Caitlin jusqu’à ce qu’elle sorte de l’université parce que je ne suis pas pour Iowa. »
Il est même de l’université rivale d’Iowa State. Malgré tout, les deux ont rapidement accroché, dès qu’il est devenu clair que Caitlin Clark allait rejoindre le Fever. Notamment parce qu’ils partagent le même poste, qu’ils font donc face aux mêmes problématiques et qu’ils peuvent donc s’appuyer l’un sur l’autre en permanence.
« Évidemment, nous voulons tous les deux la balle sur jeu rapide. C’est là qu’on brille, en jouant vite et sur le pick-and-roll » explique la meneuse du Fever. « Mais c’est difficile quand l’équipe adverse défend sur tout le terrain, vous empêche de recevoir le ballon sous votre propre panier et fait tout pour que vous ne touchiez pas la balle… »
Des conseils mutuels
Quand ça lui arrive, Caitlin Clark n’hésite donc pas à appeler Tyrese Haliburton pour lui demander des conseils. Inversement, alors que le Thunder défendait très haut sur lui lors des deux premiers matchs des Finals, et lui bloquait toutes les lignes de pénétration, Caitlin Clark lui a conseillé d’être plus agressif.
Au bord du terrain, elle lui criait tout le match : « ‘Shoot, shoot, shoot. Tu es ouvert’ J’adore leur altruisme. C’est pour ça qu’ils sont si forts, parce que toute l’équipe est altruiste. Mais il pouvait marquer à chaque fois. »
L’inspiration est donc mutuelle, alors que les deux clubs d’Indianapolis se ressemblent aussi dans le jeu.
« Nous sommes très proches des Pacers dans notre façon de jouer », confirme Stephanie White, la coach du Fever. « Nous voulons jouer vite. Nous avons une grosse densité dans l’effectif et nous pouvons utiliser notre banc. Nous voulons mettre la pression sur tout le terrain. Il se peut que nous ne prenions pas le dessus dans le premier, le deuxième et le troisième quart-temps, mais nous espérons que notre profondeur nous permettra de le faire dans le quatrième quart-temps. La capacité de Tyrese à impliquer ses coéquipiers très tôt est une grande leçon pour Caitlin. Elle a pu faire ce qu’elle voulait en grande partie parce qu’elle a un talent générationnel. Mais les grandes équipes vont lui enlever cette force ».
Et elle pourra compter sur les conseils de Tyrese Haliburton lorsqu’elle y fera face. « Le basket est une langue qui n’a pas de genre. Nous aimons simplement tous les deux ce sport » conclut ce dernier.