Voilà 25 ans qu’Indianapolis attendait ça. Le 16 juin 2000, les Pacers recevaient les Lakers pour la cinquième rencontre de la finale contre les Lakers. Depuis, le Conseco Fieldhouse est devenu le Gainbridge Fieldhouse, et Indiana n’avait plus retrouvé la saveur des Finals. Mercredi, le public des Pacers a été à la hauteur du rendez-vous, jouant son rôle dans la victoire de ses protégés pour mener 2-1 contre le Thunder.
Parmi les plus passionnés de la ligue, les supporters de la franchise étaient chauffés à blanc, dans leurs t-shirts jaunes, la couleur porte-bonheur des Pacers depuis le début des playoffs. Hurlant leur hâte avant même le coup d’envoi, ils ont su donner le ton à Tyrese Haliburton et compagnie par leur bruyante ferveur.
« C’est spécial, j’avais quelque chose comme trois mois la dernière fois que les Pacers sont allés en finale » en souriant le meneur d’Indiana à NBA TV après le match. « Nos supporters sont affamés. Ils veulent voir un basket qui gagne et faire partie de cela. En tant que groupe, on a passé un cap année après année et nous en sommes là maintenant. Il ne fait pas prendre ça pour acquis. On essaie simplement de donner à nos fans quelque chose dont ils peuvent être fiers, et jouer de la bonne manière. »
Home Sweet Home
Chose faite mercredi, au terme d’un match assez décousu, où chaque équipe a connu ses temps forts. Ce scénario a d’autant plus fait le bonheur des fans locaux, toujours prêts à s’enflammer à la moindre série des Pacers, notamment celle décisive en fin de rencontre, avec un 32-18 dans les 12 dernières minutes. « Nos supporters ont été tout ce que nous espérions ce soir » s’est réjoui Rick Carlisle en conférence de presse. « Ils ont été géniaux. Dans le quatrième quart-temps, ils sont encore montés de quelques décibels. »
« Être de retour ici, c’est une bonne énergie, jouer devant nos fans à la maison, c’est énorme » estimait Myles Turner avant la rencontre, insistant sur le réel impact de jouer à domicile un match de phase finale. « Vous pouvez rester dans votre routine habituelle, dormir dans votre propre lit, avoir vos propres repas… Toutes ces petites choses sont un facteur important. »
Autant qu’une rencontre des Finals, cette soirée était pour Indiana l’occasion de se connecter à une riche tradition de basket, pourtant encore jamais récompensée d’un titre NBA dans l’histoire des Pacers. Reggie Miller, Mark Jackson… Nombreux étaient les illustres gloires de la franchise dans les tribunes. « C’est vraiment cool de voir ces anciens joueurs de la franchise être présents, et recevoir cet amour » a réagi Tyrese Haliburton. « C’est vraiment une grande ville de sports. Ces fans méritent la reconnaissance et l’appréciation que l’on reçoit à un niveau national en ce moment. »
8-0 à domicile avec Caitlin Clark comme supportrice !
Les Pacers n’y sont pas pour rien, et ont aussi obtenu le coup de pouce providentiel de Caitlin Clark. La star du Fever, sans doute la plus grande vedette d’Indiana aujourd’hui, était elle aussi dans les gradins et a poursuivi sur sa très belle série.
Avec le nouveau talisman dans le public, les Pacers sont toujours invaincus en playoffs avec un huitième succès ! « Les supporters ont été très, très importants » acquiesçait un des héros du soir, Bennedict Mathurin. « Le basket c’est tout dans l’Etat de l’Indiana, et c’est la première fois que je l’ai autant ressenti. »
Bennedict Mathurin et les autres auront le droit de retrouver cette atmosphère endiablée au moins une fois, dans 48 heures, avec l’espoir paradoxal de mener 3-1 et de s’offrir l’opportunité de ne pas avoir à revenir…
« Même si c’est comme un rêve en ce moment, je ne veux pas vivre dans ce rêve, mais dans l’instant présent » insiste Bennedict Mathurin. « Et je veux être sûr que le rêve se termine bien, ce qui signifie gagner le prochain match et le titre. Les fans peuvent m’y aider, c’est la meilleure chose que je puisse avoir. »