Les deux premiers matchs du derby en finale du championnat grec avaient déjà été très, très chauds, et la suite de l’affrontement était même un moment en suspens. Cet acte III a aussi été bouillant, avec cette fois Evan Fournier en principal protagoniste. Alors que son équipe était menée d’un point à la pause (45-44), le Français s’est d’abord illustré par son adresse extérieure qui a permis à l’Olympiakos de faire la différence.
Ses quatre paniers à 3-points inscrits en troisième quart-temps ont complètement coupé l’élan des locaux, dominés 34 à 22 sur la période et relégués à -11 à 10 minutes de la fin (67-78) sur un 3-points de Sasha Vezenkov (25 points, 5 rebonds, 4 passes décisives), parfaitement servi par… Evan Fournier.
Craquages en séries
La suite a été beaucoup moins glorieuse pour Evan Fournier, qui a dégoupillé une première fois en troisième quart-temps après une très vilaine faute de Kendrick Nunn. À deux doigts d’en venir aux mains avec le leader du Pana, il avait alors été bien retenu par ses coéquipiers. La deuxième fois, en début de quatrième quart-temps, il s’en est alors pris au public en adressant un geste obscène qui a provoqué le chaos dans la salle.
Les supporters du Pana des premiers rangs ont manifesté leur mécontentement, un panneau publicitaire a été jeté sur le terrain et la rencontre a dû être temporairement suspendue.
Déjà auteur d’une faute antisportive, Evan Fournier a ensuite été sanctionné d’une faute technique et a été expulsé pour son geste, quittant ses coéquipiers avec 15 points au compteur, et toujours neuf longueurs d’avance (71-80), un écart que l’Olympiakos a su conserver jusqu’au bout, dans une atmosphère restée tendue, pour s’imposer 99-88 et mener 2-1 dans la série, avec une première balle de match à disputer à la maison dimanche dans le Game 4.
À noter que Kendrick Nunn a lui aussi été expulsé en fin de match après un échange houleux avec un arbitre, tout comme son coach, Ergin Ataman. Dans un communiqué, le Panathinaikos a annoncé « qu’il engagera toutes les actions légales prévues par la loi grecque contre Evan Fournier, qui a fait le geste le plus offensant et le plus provocateur jamais vu dans le basket professionnel grec à l’encontre des fans du Panathinaikos. »