C’était largement dit et expliqué au moment de commencer cette finale de conférence Est : cette série entre les Pacers et les Knicks était gorgée d’histoire. Les deux franchises ont partagé une longue histoire de duels, surtout dans les années 1990, et il y avait surtout une longue attente commune à briser. New York n’avait plus joué les Finals depuis 1999, Indiana depuis la saison d’après, en 2000.
Voilà pourquoi la qualification des Pacers est un grand moment pour cet État, si fan de basket et si déçu après l’élimination face aux Celtics, au même stade de la compétition, en 2024.
« Quand le buzzer a sonné, à la fin du match, je n’ai rien ressenti si ce n’est de la joie. Du pur plaisir. Une pure délivrance. Toutes ces années, toute la haine, tout l’amour, tout ce qu’il y a au milieu : tout ceci fait sens en ce moment », exprime Myles Turner. « C’est tellement rare d’être dans une franchise si régulière : les entraîneurs sont les mêmes, les dirigeants aussi. Ça n’arrive pas tous les jours. Ils font partie de cette histoire. »
Le symbole Reggie Miller
« Cela veut dire beaucoup », ajoute Tyrese Haliburton sur cette victoire au sommet de l’Est.« J’adore être un Pacer. C’est incomparable. C’est unique ce qu’on a fait. C’est spécial de le faire devant nos fans aussi, devant nos familles. Cela va rester un grand souvenir dans nos mémoires. »
En plus des fans et des familles, Reggie Miller était présent dans le Gainbridge Fieldhouse pour commenter la rencontre. Lui qui, il y a vingt-cinq ans, portait le maillot d’Indiana et se qualifiait pour les Finals.
« Le fait que Reggie soit là rend tout ça encore plus symbolique. Quand ça s’est passé il y a 25 ans, je n’avais même pas six mois », rappelle le meneur de jeu. « Donc c’est un moment très spécial pour notre franchise, pour nos fans. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais connu autant de succès avec cette équipe. Surtout les gens de ma génération, qui n’étaient pas encore nés. C’est spécial ce qu’on vit. On essaie de faire de cet endroit un lieu où les gens veulent venir, veulent nous voir jouer, veulent en faire partie. Et ce groupe est vraiment spécial. »
Des souvenirs à écrire
Un groupe qui a déjoué les pronostics depuis deux ans. Il n’était pas favori pour jouer la finale de conférence en 2024, ni en 2025. Et encore moins pour représenter la conférence Est dans la dernière série de la saison.
« Je suis reconnaissant de le vivre avec mes coéquipiers et aussi reconnaissant envers nos dirigeants pour avoir cru en ce groupe, pour ne pas avoir tout chamboulé », remercie Tyrese Haliburton. « Ils ont cru en nous alors que les « experts » n’y croyaient pas forcément. C’est un sentiment très fort. »
Et si cette victoire dans le Game 6 et la joie qui va avec vont évidemment rester dans les mémoires des Pacers, Tyrese Haliburton précise qu’il y a « encore beaucoup de travail à faire » avec les Finals à venir face au Thunder, et avec un mot d’ordre à suivre : « Continuons à créer des souvenirs. »