C’est en décembre 2003 que Mike D’Antoni a pris les commandes des Suns, en prenant la place de Frank Johnson sur le banc de Phoenix. L’occasion de mettre en place son « run & gun », basé sur l’utilisation du 3-points.
Une révolution que l’entraîneur du « 7 Seconds or Less » explique par un joueur en particulier.
« Ma réflexion (sur cette attaque) a commencé tôt dans ma carrière et quand j’entraînais en Europe, en me disant que c’était la meilleure façon de jouer et de travailler » explique-t-il. « Évidemment, en NBA, les joueurs sont meilleurs et ils pouvaient mieux réaliser ce à quoi j’avais toujours pensé. Mais une des choses qui m’a poussé, c’était Shaquille O’Neal, le pivot de Los Angeles, qui était dans notre division. On se disait toujours entre nous qu’on ne pouvait pas « Shaqifier » le Shaq. On ne pouvait pas juste mettre quelqu’un sur le terrain et penser qu’il allait dominer le Shaq. Il fallait trouver un moyen de le battre. Et c’est en accélérant le jeu, en prenant plus de 3-points et en écartant le terrain qu’on pensait que ça allait nous donner un meilleur moyen de gagner. »
Shaquille O’Neal à l’origine et à la fin du « 7 Seconds Or Less »
Durant l’été 2004, Phoenix fera ainsi signer Steve Nash et Quentin Richardson pour mettre en place la vision de Mike D’Antoni… alors qu’ironiquement, Shaquille O’Neal prenait dans le même temps la direction de Miami.
Encore plus ironique, le « 7 Seconds or Less » prendra fin avec l’arrivée du Shaq dans l’Arizona en 2008 ! Avant ça, Mike D’Antoni avait tout fait pour accélérer le jeu, et battre la puissance par la vitesse.
« L’idéal, c’était de générer quelque chose en sept secondes. On n’avait pas vraiment d’horloge mais chaque entraînement et chaque réflexion, c’était pour tenter de jouer plus vite. Faire rapidement les remises en jeu, que tous les gars adhèrent à notre philosophie de jeu, qu’ils écartent le terrain au maximum et qu’ils remontent toujours le terrain avant Shaq, ou avant n’importe quel pivot. L’une des conséquences, pour l’autre équipe, c’est qu’elle devait jouer sur un rythme qu’elle ne connaissait pas et qu’elle n’avait jamais vraiment pu pratiquer. »
Le début de la transition d’une NBA physique à une NBA athlétique.
« Ils avaient les jambes lourdes à la fin du match, et nous y étions habitués. Nous avions donc un avantage » conclut Mike D’Antoni, qui a vu toute la NBA adopter sa philosophie. Même si Shaq ne joue plus depuis longtemps.