25 ans et 222 jours. En prenant en compte les minutes jouées durant ces playoffs, c’est l’âge moyen de ce Thunder, qui s’est donc qualifié pour les Finals NBA en disposant des Wolves en seulement cinq matchs.
Comme l’indique la NBA, c’est tout simplement l’effectif le plus jeune (en pondérant par rapport à l’utilisation effective des joueurs) depuis les Blazers de 1976/77. À l’époque, Bill Walton et ses coéquipiers avaient atteint les Finals (avant de les remporter) avec un effectif à l’âge moyen pondéré de 24 ans et 339 jours.
Le Thunder de 2011/12 déjà très jeune
C’est que cette équipe de Portland était constituée d’un noyau très jeune, avec donc Bill Walton (24 ans), Maurice Lucas (25 ans), Lionel Hollins (23 ans), Bob Gross (23 ans) et Dave Twardzik (26 ans).
Même chose pour ce Thunder, avec Shai Gilgeous-Alexander (26 ans), Jalen Williams (24 ans), Lu Dort (26 ans), Chet Holmgren (23 ans), Isaiah Hartenstein (27 ans) et Cason Wallace (21 ans). Seul Alex Caruso (31 ans) dépasse la trentaine dans ce noyau dur particulièrement jeune, mais tout de même mature.
Et le Thunder de 2011/12 ? Il n’était pas loin en accédant aux Finals avec les très jeunes Kevin Durant (23 ans), Russell Westbrook (23 ans), James Harden (22 ans) et Serge Ibaka (22 ans).
Mais Kendrick Perkins (27 ans), Thabo Sefolosha (28 ans) et Nick Collison (31 ans) étaient un peu plus âgés, même si c’est surtout Derek Fisher (37 ans) qui augmentait la moyenne d’âge pondérée, qui atteignait 26 ans et 138 jours au moment de leur accession en Finals.
Un rajeunissement général des meilleures équipes
Toutefois, comme le notait Tom Haberstroh dans un article récent très intéressant sur Yahoo! Sports, tous les finalistes de conférence ont en fait des effectifs jeunes. Et c’est aussi le cas des Pacers, probables futurs adversaires du Thunder en Finals, emmenés par Tyrese Haliburton (25 ans) ou encore Andrew Nembhard (25 ans).
L’âge moyen des finalistes de conférence a d’ailleurs largement diminué sur les trente dernières années.
« Qui est le plus à même de supporter les rigueurs du jeu actuel, basé sur l’espace et le rythme, et du calendrier avec des matches tous les deux jours : les jeunes joueurs ou les joueurs plus âgés ? » interroge faussement Steve Kerr. « Le point le plus important, c’est ce rythme, cet espace, et à quel point les joueurs doivent couvrir davantage d’espace. On voit toutes les blessures… Je ne pense pas que les joueurs aient assez de repos actuellement. »
Le Thunder et les Pacers, des équipes en miroir
L’entraîneur des Warriors répète depuis des années qu’il faut réduire le nombre de matchs en saison régulière. La NBA est ainsi passée d’une ligue physique à une ligue athlétique, et que les joueurs doivent actuellement courir davantage lors des matchs, le nombre de kilomètres parcourus par match ayant grimpé de 9% en seulement dix ans.
« Je ne dirais pas d’une manière générale que c’est un sport de jeunes, car d’une certaine manière, cela a toujours été vrai », conclut ainsi Steve Kerr sur ce rajeunissement. « Mais peut-être que maintenant, ils vont prendre le contrôle de la ligue un peu plus tôt qu’il y a dix ou vingt ans. »
Il est d’ailleurs intéressant de voir que le Thunder et les Pacers, probables futurs adversaires en Finals, semblent construits en miroir. Oklahoma City mise ainsi sur la profondeur de son effectif pour épuiser ses adversaires en défense… alors qu’Indiana mise sur la profondeur de son équipe pour épuiser ses adversaires en attaque.