Si Victor Wembanyama a validé la victoire des Spurs avec un contre décisif sur Herb Jones, puis une interception à deux secondes de la fin, ce que beaucoup retenaient après la rencontre face aux Pelicans, c’était sa patience en attaque, et son altruisme dans une rencontre où il en était à 0 sur 6 à la mi-temps après avoir subi de nombreuses prises à deux.
“Tout au long de l’année, j’ai dû m’adapter à cette stratégie défensive, mais les entraîneurs et mes coéquipiers ont essayé de m’impliquer, même si les adversaires défendent de cette façon” confie Victor Wembanyama. “Mais attirer la défense et subir des prises à deux n’est pas forcément une mauvaise chose si nous pouvons faire circuler la balle. Nous avons donc beaucoup d’options. Le basket est un sport plein de ressources”.
Résultat: Victor Wembanyama a dominé la deuxième période avec ses points, ses rebonds et ses passes, pour finir à une passe d’un triple-double !
“Le meilleur chez Vic, c’est qu’il adore faire des passes” témoigne Sandro Mamukelashvili. “Même si parfois il ne marque pas, il ne cherchera pas absolument à scorer, il n’est pas égoïste. Il vous donnera le ballon et vous fera confiance. Une fois qu’il a trouvé la solution, il devient juste dingue ! ».
Un “facilitateur” comme Boris Diaw
Depuis le All-Star Game, “Wemby” tourne à 5.3 passes de moyenne. Il a doublé sa moyenne depuis le début de saison, et la vingtaine de matches disputées en octobre et novembre. Pour le Français, l’altruisme est indispensable chez un “franchise player”.
« J’ai toujours su que je pouvais jouer ce rôle de facilitateur, mais quand on est jeune, c’est évidemment difficile à développer. Je suis content de voir que ça marche de mieux en mieux » constate-t-il. « Je ne peux pas être un joueur complet si je ne rends pas mes coéquipiers meilleurs. Si c’est par des passes, c’est génial. »
Alors qu’il prévient qu’il refusera toute mise au repos d’ici la fin de la saison “par devoir vis-à-vis de la franchise et des fans”, Victor Wembanyama loue le nouvel effort collectif avec des éléments qui profitent des blessures pour se montrer.
“On ne peut que saluer l’effort collectif” conclut Wemby. “Tout le monde savait qu’il fallait élever son niveau de jeu, notamment ceux qui habituellement n’ont pas de temps de jeu. Tout a fonctionné, et collectivement, on ne faisait qu’un, tous ensemble.”