Derrick White a trouvé « bizarre » d’aller chercher son premier triple-double

Dans le registre des joueurs dont l’impact dépasse largement les chiffres, Derrick White est un des noms les plus évidents de la ligue. Mais lundi soir, en l’absence de Jayson Tatum ou Jrue Holiday, il a signé le premier triple-double de sa carrière en NBA contre Detroit avec 22 points, 10 rebonds et 10 passes.

À un peu plus de six minutes de la fin, Derrick White a ainsi profité d’un tir longue distance de Payton Pritchard pour valider sa 10e passe et donner un grand sourire à tout le TD Garden. « Je crois que tout le monde en avait conscience » a réagi son coéquipier, qui n’a pas hésité à dégainer malgré la bonne défense des Pistons. « C’était assez facile de regarder les écrans de la salle et de voir 22-10-9. Nous devions l’aider pour régler ça. »

Derrick White with his first career triple-double pic.twitter.com/G9Pjbtw8Ki

— Celtics on NBC Sports Boston (@NBCSCeltics) March 19, 2024

S’il n’a pu réprimer une petite célébration et un geste de remerciement à son meneur, la star du soir assume : aller chercher ce premier triple-double n’a pas été l’expérience la plus naturelle pour lui.

Pas naturel de chercher les dernières passes

« Je ne suis pas vraiment le genre de joueur qui aime courir après ses stats. Je m’en suis rapproché de nombreuses fois donc je me suis dit : ‘Allez, j’essaie de le faire cette fois’ et je dois juste saluer mes partenaires pour ça, vraiment. C’était bizarre de chercher les deux dernières passes, je n’ai pas aimé ça et je n’ai pas très bien joué pour y parvenir. J’espère ne jamais avoir à le refaire » explique-t-il ainsi.

Joe Mazzulla ne lui laissera de toute façon possiblement pas le choix. Derrick White a expliqué que son coach ne lui avait laissé qu’une minute pour signer son dernier caviar, alors que l’ancien joueur des Spurs avait compilé ses trois seuls ballons perdus du soir dans le dernier quart-temps. « Ce triple-double est un exemple de qui il est en tant que joueur, mais cela ne montre pas à quel point il est exceptionnel des deux côtés du terrain » a préféré noter Joe Mazzulla. Rien d’étonnant alors que la plus belle action de son arrière contre les Pistons ait été… son seul contre du match, un superbe chasedown block contre la planche sur Malachi Flynn.

« Il fait tout » a noté Payton Pritchard, qui est apparu surpris que son coéquipier n’ait encore jamais vu triple avant lundi. « Il est tellement complet. Il prend les rebonds, il contre, il distribue, et il marque quand vous avez besoin de lui. Il peut avoir un gros match de tellement de façons différentes. »

Cela valait bien quelques verres d’eau sur la tête, symbole du bonheur sincère des Celtics à voir Derrick White briller. « C’est compliqué de ne pas l’aimer » conclut Kristaps Porzingis. « Ce gars est un être humain unique, et un joueur unique. Je pourrais complimenter D-White longtemps honnêtement, sur ce qu’il est. Tout le monde l’adore ici et c’est toujours agréable de voir les gens obtenir de la reconnaissance aussi sur le parquet. »