L’ombre de Zion Williamson plane sur l’élimination des Pelicans

C’est la fin d’une longue et belle série pour CJ McCollum. Depuis qu’il a été drafté par les Blazers en 2013, l’arrière n’avait jamais manqué les playoffs. Malgré un statut d’outsider, le Thunder est allé s’imposer sur le parquet des Pelicans à l’issue d’une rencontre qui s’est jouée sur un ou deux coups de dés.

« Les rebonds offensifs, les secondes chances, les paniers en transition qu’on a offerts, les ballons perdus, c’est là-dessus qu’on a perdu », énumère l’ancien coéquipier de Damian Lillard, qui pourrait également faire valoir sa petite soirée aux tirs (14 points à 5/15). « C’est une défaite extrêmement difficile, mais cela se joue sur un match. Bravo à Oklahoma », salue son coach Willie Green, en regrettant l’approche « un peu décontractée » de son équipe dans le troisième quart-temps, perdu 24 à 39.

De cette défaite, ils n’en diront pas beaucoup plus. « On est extrêmement fier de ce groupe, de ce qu’ils ont accompli cette saison. On a traversé beaucoup de choses cette année, niveau santé, blessures, des gars en dehors de la rotation ce qui a rebattu les cartes, des événements familiaux… », liste Willie Green, en rappelant les absences de Larry Nance Jr. et de Jose Alvarado pour ce match. À l’instar de Mark Daigneault en face, il a dû faire jouer quatre de ses cinq titulaires plus de 35 minutes.

Et puis, il y a le grand absent, Zion Williamson. Celui qui, pour la deuxième fois de sa carrière, n’a pas été en mesure de dépasser la barre des 30 matchs joués. Dont dix en commun seulement avec les deux autres joueurs majeurs, CJ McCollum et Brandon Ingram. De quoi générer un « what if » majeur de la saison des Pelicans.

« Ça avait l’air vraiment très bon sur le papier »

« On y a pensé tout au long de l’année, dès le départ, à quoi on aurait pu ressembler. Mais on continue à vivre dans le présent, et voir ce qui se passe avec l’équipe qu’on a. Ça aurait été génial d’avoir notre groupe en entier, mais ça n’est jamais arrivé, on espère que ce sera le cas l’an prochain », souhaite Brandon Ingram, en notant qu’aux côtés de ce trio, il y a Herbert Jones, « l’un des meilleurs défenseurs de la ligue » et Trey Murphy, « le meilleur shooteur de la ligue ».

« Ça avait l’air vraiment très bon sur le papier », formule, à raison, l’ailier dont la formation avait confirmé ce potentiel en atteignant les sommets de la conférence Ouest, brièvement, fin 2022. Mais les absences successives de Zion Williamson et lui ont changé la dynamique de l’équipe.

Comme le rappelle CJ McCollum, le bilan des Pels a sombré dans le négatif mais sa formation a remporté 9 de ses 12 derniers matchs pour s’offrir une chance de se qualifier en playoffs.

« Si vous m’aviez dit qu’on ne jouerait que dix matchs ensemble pour terminer la saison avec 42 victoires, j’aurais dit que c’est de la folie », lâche le meneur qui regrette quelques défaites face aux Rockets ou au Magic qui ont plombé le bilan collectif. Lui-même a joué malgré une blessure au pouce qui devrait lui imposer une opération la semaine prochaine. « Je devais la faire il y a deux mois mais je voulais aider l’équipe à aller en playoffs. Ce n’était pas idéal mais l’adversité construit le caractère. »

C’est dans ce contexte que Herbert Jones et Trey Murphy notamment, dont les progrès sont soulignés par les leaders de l’équipe, ont pu se développer.

Si bien que malgré cette sortie de route prématurée, CJ McCollum est persuadé que les Pelicans ont fait « des pas dans la bonne direction. Pour gagner à l’avenir, il faut qu’on joue ensemble, que les meilleurs joueurs soient sur le terrain, en particulier sur les gros matchs. C’est ce qu’il faudra pour un long parcours en playoffs. » Willie Green le dit autrement : « On sait tous à quel point on peut être bons. » À condition d’être en bonne santé.