Sans surprise, la NBA et le syndicat des joueurs ont décidé de repousser à nouveau la date-butoir pour trouver un accord sur la prochaine convention collective, et éviter un « lockout ». Mi-décembre, les deux parties s’étaient données rendez-vous le 8 février pour sortir, conjointement, de la convention collective censée prendre fin à l’issue de la saison 2023/24.
ESPN Sources: As discussions on a new labor agreement continue, the NBA and National Basketball Players Association are expected to extend an early opt-out deadline of Wednesday, allowing the league and union to continue talks on a long-term collective bargaining deal.
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) February 6, 2023
Les deux mois supplémentaires de négociations n’ont pas permis de trouver un accord, mais ESPN précise que la NBA aurait décidé d’abandonner l’idée d’un « hard cap », c’est à dire la mise en place d’un « salary cap » strict, pour éviter que des franchises comme les Clippers ou les Warriors dépensent sans compter pour jouer le titre, au détriment de franchises beaucoup moins riches, qui n’ont pas les moyens de payer la « luxury tax ».
Ce serait l’obstacle principal dans les discussions alors que la NBA ne s’est jamais aussi bien portée, et que les deux parties ont tout intérêt à s’éviter un traumatisant lockout comme en 1995, 1999 et 2011.
Du côté des 30 franchises, cette incertitude sur la prochaine convention collective aurait de l’influence sur leur stratégie pour la fin du marché des transferts puisqu’elles se savent pas à quoi ressemblera le règlement sur la masse salariale. Mais l’abandon du « hard cap », s’il se confirme, devrait débloquer certains échanges.
LEXIQUE |
– Salary cap : c’est la masse salariale définie par la NBA. Pour la prochaine saison, elle est annoncée à 125 millions de dollars, mais pourrait être encore plus élevée. Les franchises NBA ont la possibilité de la dépasser lorsqu’elles prolongent leurs propres joueurs ou via des « exceptions ».
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 139 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax »