On a bien failli vivre l’incroyable à Oklahoma City. Après un début de match catastrophique, le Thunder se retrouvait ainsi rapidement mené de 15 points et n’arrivait pas à trouver de solutions face à des Mavericks conquérants.

Relancés par Russell Westbrook dans le dernier quart-temps, les hommes de Scott Brooks ont pu y croire, surtout lorsqu’ils sont revenus à 6 points. Mais Dirk Nowitzki, en patron, s’est chargé d’emballer la victoire (93-87) pour Dallas. Et de récupérer l’avantage du terrain, si précieux en playoffs.

Dallas ridiculise Oklahoma City en début de match

[pub_300_video] Ce ne fut pas du tout le scénario prévu. Alors que le Thunder retrouvait son public, on s’attendait à ce qu’ils maintiennent leur agressivité pour conserver un avantage acquis quelques jours plus tôt, à Dallas. Au lieu de ça, ce sont eux qui furent pris dans le tourbillon texan.

Kevin Durant se faisait ainsi malmener par Shawn Marion et l’attaque d’Oklahoma City toute entière toussait. En face, les Mavericks exécutaient un basket parfait. Sentant que leurs adversaires se focalisaient sur Dirk Nowitzki, ils se servaient des prises à deux sur l’Allemand pour trouver des coéquipiers démarqués et bougeaient le ballon jusqu’à mettre la défense complètement hors de position. Encore une fois, c’était une petite merveille visuelle.

Un écart qui grimpe, qui grimpe, qui grimpe…

Les tirs rentraient et l’écart ne cessait d’augmenter. Le public d’OKC était totalement anesthésié, espérant un réveil de ses joueurs sans que celui-ci n’arrive jamais. Shawn Marion profitait lui des opportunités pour scorer de façon peu académique, Jason Kidd utilisait toute son expérience et, à la mi-temps, le Thunder était relégué à 16 points. Tête basse et sans solutions.

Kevin Durant, gêné par la bonne défense adverse, ne trouvait pas son shoot et, avec lui, c’est tout Oklahoma City qui sombrait. Scott Brooks relançait ses titulaires mais rien n’y faisait. On sentait une équipe désemparée.

A bout de solutions, Oklahoma City la joue au vice

Kendrick Perkins se prenait pour le Pape et appelait des temps-morts non voulus par son coach. Russell Westbrook se chauffait avec Dirk Nowitzki et James Harden simulait. Ça allait mal du côté du Thunder et on se raccrochait à ce qu’on pouvait.

Alors qu’on voyait cette colère affichée comme un aveu de faiblesse, celle-ci finit pourtant par apporter quelque chose de positif. Scott Brooks, sentant qu’il fallait faire quelque chose, jouait petit. Russell Westbrook, entouré de shooteurs, avait enfin l’espace pour pénétrer et ne s’en privait pas. Et Oklahoma City, distancé tout du long, recollait à 6 points au milieu du quatrième quart-temps grâce à la performance défensive héroïque de Nick Collison.

Dirk Nowitzki, malmené par Nick Collison, s’adapte

L’intérieur rendait la vie impossible à Dirk Nowitzki et lui volait souvent le ballon, provoquant des entre-deux que le Thunder récupérait. Dallas arrivait pourtant à exploiter les lacunes d’un cinq adverse très petit. Kevin Durant devait ainsi défendre sur Tyson Chandler et se faisait systématiquement prendre le rebond.

Et puis les Mavericks s’adaptaient. On jouait le pick-and-roll à outrance pour décoller Nick Collison de Dirk Nowitzki. Malgré toute sa volonté, le joueur du Thunder ne pouvait pas tout faire. Obligé d’arrêter le dribbleur, il était ensuite forcément en retard sur l’Allemand qui en profitait.

Quelques shoots précipités et la victoire pour Dallas

Dallas restait à 6 points. Russell Westbrook avait la balle pour revenir à portée de fusil mais le meneur prenait un shoot trop rapide. Sur l’action suivante, il servait Daequan Cook qui prenait à son tour un shoot précipité. Le Thunder restait à ce moment-là sur une série de 15 shoots à 3 points ratés.

Dirk Nowitzki inscrivait un nouveau panier et c’en était fini des rêves de retour d’Oklahoma City. Avec un Kevin Durant aussi maladroit, et une équipe globalement incapable de mettre un panier à longue distance, il y avait de toute façon peu de chances que le Thunder finisse avec la victoire. Dallas a fait régner son collectif en première mi-temps. Sans s’affoler, l’équipe s’est adaptée et a contrôlé une fin de match qui aurait très vite pu basculer. Signe d’un mental fort.