Il aurait fallu un miracle pour que Donovan Mitchell égalise. Son équipe menée de trois points sur le parquet des Raptors avec… 0,7 seconde à jouer, l’arrière n’avait plus qu’à envoyer une prière désespérée depuis sa propre moitié de terrain. Beaucoup trop courte.
Si Cleveland a perdu cette première rencontre, l’ancien joueur du Jazz s’est toutefois montré « à l’aise », comme le décrit J.B. Bickerstaff, avec sa nouvelle équipe. « C’est aussi simple que ça. C’est quelque chose qu’il a déjà fait auparavant. Il a porté des équipes sur son dos, donc il a conscience du moment et il est capable de le faire. Ce n’est pas nouveau, et c’est ce qu’on attend de lui », développe le coach.
Individuellement, « Spida » n’a en effet pas raté son match. Avec 31 points (à 12/21 aux tirs), 9 passes, 2 rebonds et 2 interceptions, il a terminé meilleur marqueur et passeur de la rencontre. Beaucoup plus efficace en attaquant le cercle que de loin (2/8), il a dû prendre le jeu à son compte après la sortie sur blessure de Darius Garland. Ce dernier a été touché au visage sur une tentative d’interception de Gary Trent Jr, en fin de deuxième quart-temps.
« Quand il s’est blessé, j’ai davantage eu le ballon pour diriger le jeu », remarque l’arrière qui a effectivement beaucoup remonté le cuir en seconde période, alors que Raul Neto, le meneur remplaçant, n’a été sollicité que pour six minutes.
Il met tellement de pression sur la défense
Après la pause, et la blessure du meneur titulaire donc, il a compilé 18 points et 5 passes en créant beaucoup de chaos dans la défense adverse. À l’instar d’une action où il a attiré quasiment les cinq Raptors en pénétrant, avant de ressortir un bon ballon vers Kevin Love ouvert dans le coin.
« C’est un joueur de premier plan. Il n’y a pas beaucoup de gars meilleurs que Donovan dans cette ligue, ou capables de faire ce qu’il sait faire. Il met tellement de pression sur la défense, il a la capacité de faire toutes les passes (imaginables), donc il est difficile à gérer et il oblige les défenses à prendre des décisions difficiles, encore et encore », s’enthousiasme son coach.
Tout n’a pas été rose pour autant, à l’image d’une erreur de communication avec son pivot Jarrett Allen au moment où Toronto faisait la différence dans le quatrième quart-temps. « Cela fait partie du jeu, du développement en tant que coéquipiers. C’est notre premier match officiel ensemble. On a encore beaucoup de choses à régler, beaucoup de choses sur lesquelles communiquer en dehors du terrain », relativise le pivot.
« On a bien travaillé mais on peut faire encore mieux collectivement », termine Donovan Mitchell.