Ce sont deux écoles ou deux styles qui s’affrontaient. D’un côté, le talent et les points de Karl-Anthony Towns, et de l’autre, la défense et les rebonds de Rudy Gobert. Pendant plusieurs années, les deux joueurs ont bataillé pour se faire une place au soleil. C’est-à-dire pour décrocher une place au All-Star Game, pour obtenir des voix pour les All-NBA Teams, pour signer des gros contrats.
Forcément, quand l’un piquait une place à l’autre, cela avait de l’influence sur ce dernier. La preuve en 2019 quand Rudy Gobert est élu dans la All-NBA Third Team, ce qui empêche Karl-Anthony Towns de débloquer un bonus de 30 millions de dollars dans son contrat. « Je lui dois un repas », glisse le Français.
Un autre élément démontre bien que les deux joueurs ont été inséparables ces dernières années : depuis la saison 2017/2018, ils se partagent la place de pivot dans la All-NBA Third Team. Rudy Gobert domine avec trois présences, contre deux pour Karl-Anthony Towns.
« On a eu nos batailles, c’est certain », explique la star de Minnesota à The Athletic. « On savait en plus que notre rivalité avait des conséquences financières. On s’est battu pour montrer qu’on était chacun meilleur que l’autre et ça donne une grosse rivalité. »
« On a Nikola Jokic et Joel Embiid qui se battent pour les deux premières places, KAT et moi, c’est pour la dernière »
L’ancien pivot du Jazz semble moins catégorique au moment d’analyser ce duel à distance mais confirme tout de même la course livrée entre les deux hommes.
« On a eu beaucoup de batailles, mais je pense que cette rivalité a davantage été inventée par les médias. C’est par rapport aux All-Star Games, aux All-NBA Teams. On a Nikola Jokic et Joel Embiid qui se battent pour les deux premières places, KAT et moi, c’est pour la dernière. »
Réelle rivalité ou création des journalistes, c’est désormais de l’histoire ancienne avec l’arrivée du triple défenseur de l’année à Minnesota cet été. Les deux intérieurs ont encore beaucoup de travail à faire sur le terrain pour créer une entente voire une alchimie, mais en-dehors, ils ont déjà appris à se connaître.
« On s’est battu pour tout : les trophées, les places en playoffs, etc. On s’est livré un duel pour savoir qui était le meilleur pour finalement être ensemble. On ne se connaissait pas et on a eu l’opportunité de discuter. Rudy est un des meilleurs gars que j’ai connus », commence Karl-Anthony Towns. « Ce que j’adore chez lui, c’est qu’il veut que les gens autour de lui s’amusent et gagnent », remarque et poursuit Rudy Gobert.