Finalement, Vincent Collet avait choisi de conserver le même cinq de départ, et une fois de plus, la France a loupé son début de match au point d’être menée de 18 points après 7 minutes. C’est le mal de cette préparation, et les Bleus ont passé la soirée à courir après le score dans le chaudron de Sarajevo. A l’arrivée, une défaite frustrante après deux prolongations. Une punition après une série d’avertissements.
« Si on tend la joue, voilà ce qui se passe » réagit le coach des Bleus dans les colonnes de L’Equipe, avant de retenir la volonté de ses joueurs plus que leur lucidité. « Je retiens qu’on s’est battus. Sans coeur, on ne serait pas allés en prolongation. Mais même à certains moments où on avait du coeur, on n’avait pas la tête. On cherchait le coup de grâce au lieu du meilleur tir. »
« C’est une question de responsabilité individuelle. Ce n’est pas le coach, les arbitres… Cela ne dépend que de nous »
Comme souvent dans ces cas-là, le coach espère que cette défaite sera un mal pour un bien dans l’optique de l’Eurobasket. On se souvient que la France avait raté sa préparation avant les Jeux olympiques de Tokyo, et on connaît la suite.
« Les Bosniens ont été portés, sublimés, et ça peut être une bonne chose pour nous. Cela nous montre qu’il faut qu’on soit plus guerriers. Car l’Allemagne, le premier jour de l’Euro, devant 15 000 personnes, on ne peut pas s’attendre à ce que cela soit plus sympathique. Surtout avec des joueurs plus forts… »
Pour Evan Fournier, le meilleur bleu de la soirée, le problème doit être résolu par les joueurs, et non par leur entraîneur.
« Il faut que cela nous serve de leçon.(…) Par moments, on trouve une forme d’équilibre, d’intensité et de cohésion. Pour être honnête, on n’a pas encore ça avec le cinq majeur. C’est une question de responsabilité individuelle. Ce n’est pas le coach, les arbitres… Cela ne dépend que de nous. Il faut qu’on fixe ça. »