Draft 2022 | Le Heat très attentif à la qualité de shoot des « prospects »

Même s’il n’a pas été drafté, Duncan Robinson s’est taillé une belle réputation de shooteur à l’université. En trois ans à Michigan, il a shooté à 43% de réussite derrière l’arc. Le Heat lui connaissait donc au moins cette qualité au moment de le signer.

D’autres joueurs débarquent dans la grande ligue avec un tir beaucoup moins fiable. Kawhi Leonard était par exemple un piètre shooteur à 3-points à San Diego State, avec seulement 25% de réussite. Dès sa première année avec les Spurs, il a fait grimper ce pourcentage à 38%, une moyenne qu’il a conservée tout au long de sa carrière.

« Ce n’est pas toujours le cas », rappelle Adam Simon, le vice-président des opérations basket du Heat, à propos d’une telle évolution possible. « C’est très compliqué d’en discuter, même entre nous, et de se dire : ‘On pense qu’il peut devenir un meilleur shooteur’. C’est très difficile pour un joueur de passer d’un niveau de tir inférieur à la moyenne à un très bon tir. »

Le dirigeant considère certes que n’importe quel joueur « peut progresser en développant sa technique et en répétant (son geste). Mais je pense qu’il existe des joueurs nés pour tirer, que ces joueurs-là sont identifiés ainsi. […] C’est la raison pour laquelle on assiste à ces séances d’entraînement pour essayer de voir à quoi ressemble leur technique de tir et s’ils peuvent travailler dessus. »

Ce n’est pas tout à fait un hasard si le Heat, qui dispose du 27e choix, est attentif à cet enjeu. Avec Duncan Robinson, Max Strus, Tyler Herro, Kyle Lowry ou Gabe Vincent, la formation ne manque pourtant pas de shooteurs. La dernière saison régulière l’a démontré puisque Miami a terminé avec le meilleur pourcentage d’adresse de toute la ligue (37.9%) en saison régulière.

Avec les multiples pépins physiques qui ont affecté ces shooteurs, ce pourcentage a toutefois chuté en playoffs, à seulement 31%. Au point que l’avenir de Duncan Robinson, qui a perdu sa place dans la rotation (pour des raisons d’abord défensives), semble incertain en Floride.

À voir donc si le Heat décide de se tourner vers un shooteur ou un shooteur en devenir jeudi prochain. Adam Simon précise que « depuis des années, on envoie (les prospects) devant notre coach spécialisé pour voir ce qu’il pense du tir. C’est une grande partie du processus d’évaluation. Je regarde simplement qui peut aider le Heat, que ce soit dans un avenir proche ou plus tard. »