60 points de Karl-Anthony Towns, 60 points de Kyrie Irving, 56 points de LeBron James, 54 points de Jayson Tatum, 53 points de Kevin Durant… Nous sommes le 16 mars et il y a déjà eu 7 matchs à 50 points ou plus sur ce mois. Il faut remonter à décembre 1962 pour trouver un mois avec autant de matchs à 50 points ou plus, et c’était parce que Wilt Chamberlain les enchaînait, en réussissant 6 performances du genre sur les 9 recensées alors !
On n’a donc sans doute jamais vu autant de joueurs différents réussir de telles performances au scoring, sur une période aussi courte. Mais comment expliquer cette explosion offensive ?
En début de saison, on assistait pourtant au retour d’une NBA plus « physique », où les défenseurs avaient un peu plus de latitude pour gêner les attaquants et où ces derniers provoquaient moins de lancers-francs. Comme on pouvait s’y attendre, il y a petit à petit eu une adaptation générale, de la part des joueurs et des arbitres.
Mais est-ce une tendance individuelle ou une tendance générale ? En clair, est-ce que les stars prennent de plus en plus de responsabilités au fur et à mesure que la saison avance, ou est-ce que les attaques sont de façon générale plus efficace ? Étant donné l’évolution de l’eFG% (pourcentage de réussite au tir qui prend en compte la valeur d’un tir à 3-points) et de l’OffRtg global (nombre de points inscrits sur 100 possessions par toutes les équipes), on peut assez clairement dire que ce sont les attaques qui sont plus efficaces.
Ça n’a rien de très nouveau dans la Grande Ligue. Le premier quart de la saison est en effet toujours une phase d’adaptation, marquée par des attaques en chantier à la sortie des « training camp » et des défenses, un phénomène accentuée par la mise en place des nouvelles règles cette saison. Par contre, au fur et à mesure que la campagne avance, des équipes lâchent leurs espoirs de playoffs, au profit du
« tanking » développement de leurs jeunes, et les attaquants en profitent pour retrouver de l’espace et multiplier les cartons.
C’est ce qu’il semble se passer actuellement, dans un dernier quart de la saison qui est propice à ce type de performances, avant que les playoffs ne sifflent la fin de la récré et le retour aux choses sérieuses.
D’ailleurs, ESPN a calculé que ce mois de mars était (hormis le passage dans la « bulle » où l’efficacité offensive des équipes avait été décuplée) le plus élevé, en terme de scoring, depuis la fusion entre la NBA et l’ABA, en 1976. On note d’ailleurs qu’il n’y a que des mois de deuxième partie de saison, en février, mars, avril ou mai…