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Michele Roberts dresse le bilan de ses mandats à la direction du syndicat des joueurs

NBA – Le 10 janvier prochain, Michele Roberts quittera le syndicat des joueurs (NBPA) après quasiment huit ans de service, et avec un bilan remarquable.

Dans trois jours, le 10 janvier, Tamika Tremaglio prendra la direction du syndicat des joueurs (NBPA) et la suite de Michele Roberts. Cette dernière, arrivée à ce poste en juillet 2014, quitte ses fonctions après deux remarquables mandats.

Même si, comme tout le monde, elle a été frappée par la pandémie en 2020, qui restera l’épreuve la plus importante qu’elle a affrontée durant ses quasiment huit ans de service.

« C’est évident », répond-elle à The Athletic, sur le moment le plus fort de ses deux mandats. « Je ne sais pas pour les autres, mais je n’avais jamais traversé une pandémie, je n’étais même pas vacciné contre la grippe et je n’avais donc pas les clés pour faire face. Personne autour de moi non plus, malheureusement. Il a fallu que je rencontre des épidémiologistes pour enfin en savoir un peu plus. Pour la première fois depuis un moment, je devais m’appuyer sur des gens que je ne connaissais pas. J’ai dû lire un tas de choses que je ne comprenais pas sur ce virus. Rien ne fut plus dur. Ce fut, et de loin, la chose la plus compliquée à gérer dans mon travail, car c’était nouveau. »

Une entente réussie avec Adam Silver

Car avant ça, tout s’était parfaitement bien passé. Surtout quand on compare avec la présidence de Billy Hunter (1996-2013), qui s’est terminée avec un lockout en 2011/2012 et par le licenciement de ce dernier, accusé de népotisme et de mauvaise gestion. Le duo Roberts – Adam Silver a fonctionné à merveille.

« Adam Silver venait de devenir le nouveau patron de la ligue, j’étais la nouvelle directrice du syndicat des joueurs. Il ne me connaissait pas, je n’avais aucune expérience en NBA. On n’avait pas de passif. De ce qu’on m’a dit, David Stern et mon prédécesseur (Hunter donc) n’étaient pas vraiment copains. Entre moi et Silver, il n’y avait aucun problème. J’ai toujours vu les choses comme ça : tant qu’on ne vient pas me chercher, je n’ai aucune raison de m’énerver. Ce serait bien de ne pas venir me chercher, car sinon, je ne suis pas un poisson rouge : j’ai de la mémoire et je ne vais rien oublier. »

Quel est donc le secret de cette bonne relation ?

« Si elle a été meilleure que celle de nos prédécesseurs, c’est qu’on s’est mis d’accord, très tôt, sur notre relation : chacun aura ses priorités. D’un côté, les franchises, de l’autre, les joueurs. On sera chacun dans un coin des débats, on pourra être en désaccord, mais tant qu’on se dit la vérité, on pourra arriver à une solution. Je ne veux pas que quelqu’un soit toujours d’accord avec moi, c’est mieux quand ça arrive, mais j’ai dépassé ce stade et on voulait trouver des réponses. Silver l’avait compris, même si on a eu nos conflits. Par exemple pendant les négociations sur la convention collective. »

« Sauf si on fait tout sauter, un lockout, c’est tellement débile selon moi. Pourquoi perdre des milliards de dollars alors qu’on va finir par s’embrasser ? »

Roberts se félicite que Silver et elle aient toujours, dans ces moments de tension, mis le jeu en avant. L’idée d’un nouveau lockout, après ceux de 1998/1999 et 2011/2012, lui était insupportable.

« Ce qu’on avait en commun, c’était qu’on ne voulait pas que le sportif soit sacrifié. On se teste pendant les négociations, on se pousse. Chacun voit ce qu’il peut obtenir et donner. Il y a eu des moments compliqués, mais pas de lockout. Les joueurs peuvent être fiers de l’accord collectif. On a trouvé des solutions. On peut toujours tout négocier et ce mariage ne pouvait pas finir sur un divorce. Sauf si on fait tout sauter, un lockout, c’est tellement débile selon moi. Quelle est l’idée ? De s’affamer mutuellement ? Pourquoi perdre des milliards de dollars alors qu’on va finir par s’embrasser ? Il y a plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous séparent. L’argent complique tout, mais il y a beaucoup d’argent. La question, c’est celle du partage pour que les parts soient justes pour chacun. Avec Silver, on est des personnes intelligentes et on ne crie pas, ce qui était le cas avec nos prédécesseurs. J’ai entendu des histoires ridicules, avec des insultes et des cris. C’est ce que font les enfants de huit ans. »

Comme Chris Paul, Michele Roberts place l’assurance santé pour les anciens joueurs NBA au sommet de ses plus belles réussites durant ses deux mandats. Quant à un éventuel regret, avec plus de temps, elle aurait aimé se pencher sur la participation des joueurs lors des ventes des franchises NBA.

« Quand on parle de la valeur des équipes NBA, on dit qu’elles ne cessent d’augmenter. C’est fantastique. Le mérite revient aux dirigeants. Mais nos joueurs méritent aussi de recevoir quelque chose de ça. Ils participent à l’augmentation de la valeur d’une franchise. Les franchises ne sont pas vendues tous les jours et ça me fend le cœur quand j’entends qu’on parle de milliards de dollars et que pas même un dollar n’est donné aux joueurs, qui ont aidé à créer cette valeur. Il y a des règles qui interdisent que les joueurs aient des parts dans des équipes et ça ne me dérange pas. Si je n’avais pas été à la retraite, j’aurais évoqué le sujet avec la ligue. Pourquoi ne pas imaginer une participation du NBPA. Une minuscule participation dans chaque équipe, de sorte que, en cas de vente, un certain pourcentage puisse revenir au syndicat des joueurs. J’aurais aimé pouvoir faire cela et je pense que c’est faisable. »

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