C’est l’une des surprises de l’été, le passage de Rick Carlisle de Dallas à Indiana. Une sorte de retour aux sources pour le technicien puisqu’il y a été d’abord assistant de Larry Bird pour les plus belles années de la franchise avec trois finales de conférence d’affilée, et même une finale NBA, en 2000 face aux Lakers. Puis, en 2003, il revient une première fois comme coach, avec à la clé une saison à 61 victoires, un record de franchise.
Après 13 ans à Dallas, marqués par un titre de champion NBA en 2011, il revient donc à Indianapolis, et la NBA a évidemment beaucoup changé. Et lui aussi.
« L’équipe de Dallas était très différente de toutes les équipes que j’avais entraînées auparavant. C’était une équipe qui tirait beaucoup plus de loin… C’était donc une expérience et une formation extraordinaires pour apprendre à travailler avec ce genre de groupe » explique Carlisle à l’Indianapolis Business Journal. « Et puis, le jeu a énormément changé au cours des 13 dernières années, en particulier au cours des cinq dernières. À cause du rythme, du niveau des qualités individuelles, du tir à 3-points, tout. Il y a deux ans, nous avons établi des records offensifs de points par possession, et l’année dernière, Brooklyn les a battus. Ces records vont continuer de tomber à cause du niveau de jeu. »
« La prochaine phase du basket-ball de la NBA sera celle des pivots qui tireront à 3-points, montront la balle et lanceront des systèmes »
Très fan du jeu actuel, l’ancien coach de Dallas estime qu’aujourd’hui, n’importe quel joueur doit avoir un bon shoot pour faire sa place en NBA, et il anticipe un autre changement dans les années à venir.
« Le jeu a évolué au point que les qualités de shooteur sont devenus d’une importance cruciale. Si vous ne savez pas tirer, il est très difficile d’être un joueur de haut niveau dans le basket actuel. La prochaine phase du basket-ball de la NBA sera celle des pivots qui tireront à 3-points, montront la balle et lanceront des systèmes. Des gars comme [Kristaps] Porzingis le font déjà. Des gars comme Anthony Davis le font déjà. Nous avons [Domantas] Sabonis, qui est un grand playmaker, qui travaille sur son tir longue distance. Cela ouvre tellement de possibilités pour n’importe quel joueur dans cette ligue. »
All-Star confirmé, Domantas Sabonis est devenu l’un des meilleurs ailiers-forts de la NBA, et Carlisle compte évidemment s’appuyer sur lui, tout en faisant évoluer son jeu.
« J’étais à Los Angeles la semaine dernière et j’ai passé quelques jours avec lui, à travailler sur quelques ajustements pour essayer de l’aider. Les choses ne se font pas du jour au lendemain. C’est un processus. Mais je connais son passé. J’ai entraîné son père. C’est dans les gênes, le feeling est là. Il va continuer à s’améliorer. Il a 25 ans. [Myles] Turner a 25 ans aussi. On a l’impression que ces gars sont là depuis toujours, mais ils sont très jeunes.«