Ayant respectivement rejoint le groupe mercredi et vendredi, Rudy Gobert et Nicolas Batum étaient bien sur le parquet de l’Accor Arena, hier, pour la deuxième confrontation (et défaite) des Bleus face à la sélection ibère. Mais il va leur falloir plus qu’un entraînement pour retrouver leurs automatismes avec leurs compatriotes…
De même, il va falloir un peu de temps, et de chance, à Thomas Heurtel pour retrouver les parquets. Le meneur tricolore a effectué des examens « rassurants », mais il attend encore de pouvoir reprendre le jeu.
Les revenants Gobert et Batum
Encore en phase de préparation, surtout par rapport à Rudy Gobert et Nicolas Batum pas encore vraiment intégrés dans l’équipe, les Bleus ont mordu la poussière pour la deuxième fois. Mais c’était le but de ces confrontations difficiles face à la Roja…
« La magie de Rubio a opéré en fin de match, mais le groupe va être au complet et on va travailler dès notre arrivée à Oshino (où ils disputeront deux matches amicaux face au Japon, le 18 juillet, puis l’Italie le 20 juillet) une deuxième défense pour pouvoir être plus agressif quand on sera confronté à ce type de joueurs. Malgré tout, nous avons eu deux matchs intéressants. C’est ce qu’on souhaitait, même si j’aurais préféré en gagner au moins un des deux. Le plus important est d’avoir été opposé à une grande adversité et d’avoir su rivaliser et s’élever à la hauteur de cet excellent adversaire. Il nous reste maintenant deux semaines de préparation et notre niveau doit encore monter. L’intégration de Nico et Rudy va bonifier l’équipe. Le groupe dans son ensemble a la volonté de s’améliorer. Ces deux matchs-là sont de bonnes leçons. On ne peut que sortir renforcer de telles confrontations en préparation. Il faut s’en servir pour ressortir plus fort dès le début des Jeux Olympiques dans quinze jours.“
Inquiété par une douleur au coude, Nicolas Batum portait un manchon de protection mais il était bien en tenue, quelques jours seulement après avoir atterri en France. Une « rentrée intéressante » malgré le manque de foncier.
« Nico m’a dit dans le vestiaire qu’il était quand même cramé. J’aurais peut-être dû le sortir un peu plus tôt. On a été gourmand. Il a incarné la révolte du début du troisième, en allant presser haut et on sait que les postes 4 sont souvent important dans la circulation et le jeu de mouvements. La pression qu’il a mis sur Claver, à l’image de sa première faute d’ailleurs, a sonné la révolte. Il a fait une rentrée intéressante. »
De la même manière, Rudy Gobert a montré de belles choses par séquences, surtout en deuxième mi-temps car, en première, il était plutôt aux abonnés absents. Encore en vacances peut-être…
« Rudy, il y a eu deux étapes. Il y a eu une première mi-temps où il n’était pas encore vraiment avec nous. Et une deuxième où on a pu voir des progrès. Il a marqué deux ou trois paniers qu’on ne lui voyait pas marquer précédemment. Il me l’avait dit dans les premiers échanges qu’on avait ces deux trois derniers jours. Et il a confirmé. J’ai beaucoup aimé les deux ou trois prises de position toute en puissance qu’il a faits en deuxième mi-temps. C’est quelque chose qu’on va utiliser mais il faut qu’on le travaille. »
Le point d’interrogation Heurtel
Enfin, Vincent Collet a abordé le cas de Thomas Heurtel, point d’interrogation au long cours dans cette préparation olympique. Présent à Bercy hier soir, le futur meneur du Real va partir à Tokyo avec les Bleus, mais il doit encore suivre un protocole particulier, et n’a pas encore obtenu le feu vert pour reprendre le jeu, et donc les matchs.
« Les nouvelles sont rassurantes pour Thomas Heurtel, il va partir au Japon. On espère que ça va se concrétiser sur le terrain. Tout est positif au niveau des examens passés. Les tests restant sont ceux du terrain. Ils seront progressifs. Pour le moment, le voyant n’est pas encore vert mais ce n’est plus rouge. On est entre les deux, mais on garde bon espoir que ça aille vers le vert. »
Dans le doute, l’Equipe de France emmène donc Isaïa Cordinier dans ses valises pour pallier l’éventuelle absence sur blessure de Thomas Heurtel au dernier moment.
Propos recueillis à l’Accor Arena