Cette nuit à Philadelphie, les Celtics ont tiré 20 lancers-francs et terminé avec une note très moyenne dans ce secteur (13/20). Surtout, à lui tout seul, Joel Embiid s’est offert plus de passages sur cette ligne avec un très propre 17/21. « Difficile de gagner dans ces conditions… », remarque à juste titre Marcus Smart.
Ce dernier ne cache pas sa frustration face à ce ratio. En provoquant neuf fautes supplémentaires, notamment grâce à l’activité intérieure de leur pivot, les Sixers ont obtenu 45 lancers-francs au total (36/45). Philadelphie s’est ainsi imposé derrière la production monstre de sa superstar, auteur de 42 points (12/19) et 10 rebonds.
Alors le bulldog des Celtics n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, ces coups de sifflet sont liés à l’attitude de Joel Embiid : « C’est compliqué, compliqué. Surtout quand vous avez vos mains levées la plupart du temps, il s’agite dans tous les sens et obtient la faute. Et puis de l’autre côté du terrain, nos gars attaquent le cercle et nous n’obtenons pas le coup de sifflet malgré beaucoup de contact. C’est compliqué de jouer comme ça, compliqué. »
Certains contacts non sifflés selon le pivot
L’arrière rêverait ainsi que les rôles soient « inversés. Je lèverais les bras, moi aussi, à chaque fois que je suis touché pour aller aux lancers. Ce que je veux dire, c’est qu’il est assez compliqué de trouver du rythme avec un joueur qui shoote 21 lancers alors que (les arbitres) ne sifflent pas les contacts de l’autre côté du terrain. »
La ligue appréciera si de telles critiques arbitrales sont passibles d’une amende. En attendant, ses propos sont déjà remontés jusqu’aux oreilles du principal intéressé. Ce dernier, qui a plusieurs passifs avec son homologue des Celtics, ne manque pas d’ironiser en faisant référence à la réputation de « floppeur » en chef de Marcus Smart.
« Marcus Smart vient juste de me dire que j’en rajoutais ? Sérieusement… Je suis sûr qu’il se connaît, qu’il connaît son jeu aussi, parce qu’il fait ça beaucoup. Et je ne crois pas être concerné. […] À chaque coup de sifflet, il y avait faute. (Les arbitres) n’ont probablement pas tout sifflé, le dernier par exemple. Il restait trois minutes et je suis monté. Il y avait faute et ils le savaient, mais ils n’ont pas sifflé. »
Brad Stevens va étudier chaque coup de sifflet
Le pivot des Sixers se plaint donc lui aussi de l’arbitrage mais dans l’autre sens, estimant que beaucoup d’autres contacts n’ont pas été sanctionnés. « Le jeu est physique. Nos adversaires ont tendance à essayer d’être plus physiques face à moi. Et je suppose que je suis juste plus intelligent que les autres. J’en profite tout simplement. […] Vous pouvez appeler ça, je ne sais pas, du QI basket. »
De son côté, Brad Stevens estime que son équipe aurait dû mieux faire pour défendre sans commettre de faute.
« Je vais étudier chaque coup de sifflet pour voir comment mieux faire », indique le coach. « Il va en marquer certains, mais 42, c’est trop. C’est compliqué de gagner un match lorsque le meilleur joueur adverse en marque autant. Il n’a pas uniquement marqué sur la ligne, il a aussi très bien géré certaines prises à deux qui ont conduit à des tirs à 3-points. Il a eu un impact énorme sur le jeu ce soir, il a été énorme. »