Après avoir gagné à Memphis, San Antonio s’est défait, dans les derniers instants, des Raptors, et voilà les Spurs avec deux victoires en deux matches. Le mélange de « vitesse et de sagesse » prôné par Gregg Popovich fonctionne plutôt bien, et même si LaMarcus Aldridge avance à son rythme, comme Tim Duncan en son temps, le collectif est en place, avec ce « Bubble Ball » qui avait bien fonctionné à Disney World et sur lequel le club veut construire.
Des pénétrations, des ballons ressortis, puis l’extra-pass… C’est le basket académique des Spurs, qui avait tout renversé sur son passage en 2014, et face à Toronto, ça donne 36 passes décisives avec énormément de joueurs qui touchent le ballon, et donc la victoire. Pas de quoi sortir Gregg Popovich de son flegme…
« Vous savez, il s’agit juste d’exploiter les erreurs. S’il n’y a pas d’erreur, c’est impossible » explique-t-il à propos de ce total de passes. « Maintenant, quand on dépasse les 30 passes sur un match, on ne peut qu’être très satisfait. »
Plus bavard, DeMar DeRozan estime que ces erreurs sont justement la conséquence du jeu des Spurs. Le nombre de passes pourrait même être meilleur. « Il y a beaucoup de mouvements, beaucoup d’opportunités. En début de match, on a raté beaucoup de shoots ouverts, mais quand on joue comme ça, ça porte ses fruits. »
À la mène, Dejounte Murray, auteur de son premier triple-double en carrière, avec 11 points, 10 rebonds et 10 passes. Pour lui, la clé, c’est le rythme et la défense.
« Il faut jouer avec plus de rythme, et pour cela, il faut faire des stops. Tout commence par la défense car ça permet d’avoir plus de jeu sur transition. On est tous bons dans ce domaine, et qu’on mette les tirs ou pas, les seules choses qu’on puisse contrôler, c’est la défense et le fait de jouer ensemble« .