S’il n’est qu’un « role player » pour sa première saison à Boston, Grant Williams a obtenu quelques responsabilités supplémentaires ces derniers jours, ce qui rend ses retrouvailles avec Bam Adebayo, véritable protagoniste de cette finale de conférence lui, encore plus belles.
Retrouvailles, car les deux hommes avaient l’habitude de s’affronter il y a quelques années en Caroline du Nord. « Il a tellement progressé » constate Grant Williams. « On en parlait avec mon père l’autre soir. Son jeu a tellement évolué. À l’époque, on pouvait deviner où il allait, et donc prendre un passage en force ou se mettre devant. Solide comme je le suis, j’arrivais à ne pas être trop bougé. »
« Maintenant, il y a beaucoup plus de choses à surveiller. Son « hook shot » main droit…. Il est explosif des deux côtés… Physiquement il peut se frayer un chemin et je pense qu’il est plus athlétique qu’il ne l’était. Il a travaillé son corps. » Ce qui lui permet d’être un des joueurs les plus prometteurs de la ligue avec ses 16 points, 10 rebonds et 5 passes décisives de moyenne, et une deuxième place au trophée du « Most Improved Player ».
Trashtalking et respect
Mais Grant Williams n’oublie pas qu’il y a quatre ans, son lycée de Providence Day avait battu deux fois celui de High Point Christian, lors du Charlotte Hoops Challenge d’abord, puis pour le titre de champion de l’État.
Les stats : lors du premier duel, 23 points et 12 rebonds pour l’intérieur du Heat, 13 points, 10 rebonds et 6 contres pour celui des Celtics, qui avait contenu son adversaire à 11 points et 10 rebonds tout en compilant lui 15 points et 8 rebonds lors du match le plus important de l’année.
« Tout ça avait sûrement peu de valeur » souffle ce dernier, qui sait être taquin. « On se demande toujours l’un l’autre – enfin moi surtout – quel est le bilan de nos affrontements. Mais il a fait ce qu’il fallait pour égaliser – en fait je ne sais même plus où en est. » En cumulé entre le lycée, la saison régulière et les playoffs, Grant Williams mène 5-3 et compte bien creuser l’écart en atteignant la finale NBA. Sans aucune animosité, au contraire.
« C’est vraiment cool de pouvoir vivre cette expérience avec lui, de jouer contre lui. Peu importe qui gagne, le perdant tapera dans le dos du gagnant. »