Son arrivée à la tête des Wolves, en fin de saison dernière, a été un petit événement. Natif de Bogota et de nationalité colombienne, Gersson Rosas devenait le premier « latino » à diriger une franchise NBA. Aujourd’hui, à l’instar de ses joueurs, le président des Wolves s’implique dans la mobilisation née de la mort de George Floyd.
Sur les réseaux sociaux, le dirigeant a multiplié les messages en faveur de « Black Lives Matter » et pour que justice soit rendue à la victime. Il appelle aussi à ce que ce drame ait des répercussions en termes de diversité au sein de la ligue : « C’est quelque chose qui me tient à cœur. La possibilité d’avoir des chances égales pour chacun est essentielle, non seulement en termes de représentation mais aussi en termes de succès. Le basket n’est pas américain, il est international, mondial. Vous vous mentez à vous-même si vous n’avez pas cette perspective. »
Si l’internationalisation de la ligue n’est plus à démontrer du côté des joueurs, Gersson Rosas pense que la ligue peut encore mieux faire en termes de mélange culturel parmi les décideurs des franchises. Un rapide coup d’œil à la liste des « GM » et dirigeants actuels de la ligue l’illustre facilement.
« Je suis très honoré de l’opportunité qui m’a été donnée mais je ne devrais pas être le seul, » déplore le dirigeant des Wolves. « Et je dois faire ma part pour offrir ces possibilités, ouvrir ces portes et aider les autres. Pas seulement pour les latinos mais pour toute communauté sous-représentée. Que ce soit pour diriger des équipes ou pour être entraîneur, notre ligue est pleine de talents, et la NBA est un leader en matière de diversité et de développement. Nous devons continuer dans cette voie. »
Les Wolves ont d’ailleurs fait un pas de plus dans cette optique. La franchise, en compagnie des Minnesota Lynx (WNBA), a annoncé plus tôt dans la semaine rejoindre les Bucks et les Kings autour de la campagne « Team Up for Change », pour combattre l’injustice sociale et le racisme systémique.