Censé encore progresser dans la hiérarchie de la conférence Ouest, le Jazz pointe actuellement à la sixième place avec un bilan tout juste équilibré (13-11), la faute à une série de six défaites sur les huit derniers matchs et un jeu toujours en rodage. « On sent vraiment qu’on ne joue pas comme on l’aimerait, on n’est pas l’équipe qu’on pourrait être. C’est frustrant » avoue aisément Rudy Gobert, cité par le Deseret News. « Les adversaires le voient bien et nous rentrent dedans. On joue bien un match et on redevient mauvais. »
« Peut-être que, lorsqu’on fatigue, on oublie ce qui est important et on retombe dans nos travers » s’interroge le Français qui, en quête de réponses à cette crise, se recentre sur les fondamentaux. « On doit rester soudé, être honnête les uns avec les autres même si parfois c’est difficile. Je pense que c’est la seule façon d’avancer. »
Les difficultés de Mike Conley
Une cohésion qui tient malgré le remaniement de l’effectif cet été et l’intégration inégale des recrues : si Bojan Bogdanovic n’a pas tardé à se faire une place, Mike Conley n’est que l’ombre de lui-même. Il affiche ainsi le troisième plus mauvais pourcentage de la ligue pour les joueurs tentant au moins dix tirs par match (36.9%). Il a même le pire dans la raquette parmi ceux y ayant tenté leur chance au moins cent fois (37.5%)…
La combinaison d’un manque de confiance et d’un problème d’intensité physique, élément pointé du doigt par Rudy Gobert, et que l’on pourrait justifier avec l’avant-dernière place du club au rebond offensif, à l’interception, ainsi qu’une 27e place au contre, pour une 11e place au ratio défensif (contre la deuxième l’an passé). « À chaque fois qu’une équipe joue physique avec nous, ça nous sort de notre système, donc d’autres vont continuer à le faire. C’est à nous d’être plus dur mentalement, physiquement, et de faire bouger le ballon. Le faire avec conviction, même chose en défense : communiquer et jouer physique. »
Le Jazz est loin de son rythme de croisière mais peut se rassurer en se disant que la saison est encore longue et surtout que son bilan comptable n’est pas désastreux. « Je ne suis pas surpris, c’est la NBA, tout va très vite quand la saison reprend, ce n’est jamais facile » rappelle Rudy Gobert. « C’est toujours un processus, c’est à nous de continuer à travailler dessus. On est encore tôt dans la saison, il faut rester positif, bosser, et le reste suivra. »