Architecte d’une des meilleures équipes de l’histoire, Bob Myers ne peut qu’avoir le sourire avec une cinquième Finals de suite. Même si les Warriors étaient les grands favoris à leur succession, la saison n’a pas été totalement rose, et les blessures en playoffs auraient pu briser cette dynamique.
Ce n’est pas le cas et le plaisir est intact car l’effort est toujours aussi intense.
« C’est ça qui rend les choses intéressantes », explique le GM des Warriors. « Chaque saison est différente. C’est difficile d’en isoler une. Je ne sais pas si c’était plus compliqué cette année car c’était la cinquième. Peu importe, c’est difficile et ce n’est pas une mauvaise chose. »
Bob Myers regrettera tout de même l’Oracle Arena, qui accueillera ses ultimes rencontres pour les Game 3 et 4, puis potentiellement pour un Game 6. Cette saison a donc une saveur particulière.
« Ce qui est, selon moi, un peu différent, c’est qu’on sait désormais qu’il y aura au mieux encore trois matchs à l’Oracle. Ça change tout, pour tout le monde, même pour les fans. J’ai dit à mes filles que mon premier match, c’était dans cette salle. Maintenant, il n’y aura plus de matchs ici. Mais, en même temps, quel cadeau offert à nos fans : les dernières rencontres seront jouées en Finals. C’est assez cool quand même. »
Il refuse de comparer l’équipe de 2019 à celle de 2015
N’a-t-il pas d’ailleurs encore plus un sentiment de nostalgie depuis cinq matchs ? En effet, les Warriors évoluent sans Kevin Durant et retrouvent un style proche de celui des saisons 2015 et 2016. Les parallèles entre les deux formations sont-ils justes ?
« Je ne pense pas. Les temps ont changé et les équipes ne sont pas les mêmes. À l’époque, c’était nouveau et il y avait plus de fragilité. Maintenant, ce sont tous des vétérans. Le groupe a davantage de confiance. Kerr l’a dit : le plus dur est toujours le premier car on ne sait jamais si on peut le faire. Quand c’est fait, la confiance arrive. »
Néanmoins, parvenir en Finals sans DeMarcus Cousins, qui n’a joué qu’un match complet en playoffs, puis sans Kevin Durant pour finir la série contre Houston et balayer Portland, c’est une sacrée performance. Et la preuve que les Warriors demeurent un grand collectif.
« C’est de plus en plus compliqué de garder le tissu d’une équipe de nos jours. Tout le monde veut parler des stars du film et pas des seconds rôles, encore moins du réalisateur et du producteur. Beaucoup de gens sont impliqués dans le succès ou l’échec. Certains personnes accepteraient de ne pas survivre à une absence de Kevin Durant. Mais là, l’équipe a répondu et il faut rendre hommage à Steve Kerr : il croit en ses joueurs et ces derniers élèvent leur niveau. »