Jordan Bell s’est remis les idées en place

La patience et le travail finissent toujours par payer. C’est le cas pour Jordan Bell, intérieur de devoir dans un roster de stars, qui s’apprête à disputer les NBA Finals pour la deuxième année de suite. Avec un rôle à jouer comme l’a rappelé son coach, Steve Kerr, peu importe l’évolution des blessures de ses petits camarades.

« Il va jouer, garantit le stratège de Golden State. On verra comment tout ça va s’arranger. Ça dépendra des match-ups, de la santé et du reste. Mais même si tout le monde est en bonne santé, Jordan trouvera une façon de se retrouver sur le parquet. Il l’a mérité (…). Il a joué son rôle et nous a aidés à gagner des matchs. Donc je suis vraiment confiant à l’idée de le mettre sur le terrain. »

Le juste milieu

Le discours est plus que motivant pour celui qui a joué un rôle important dans ces playoffs, parvenant à se montrer efficace sur de courtes périodes. Sa deuxième saison en NBA n’a pourtant pas été des plus simples, entre une concurrence toujours plus forte, la difficulté à trouver sa place, sans oublier l’épisode qui lui avait valu un match de suspension pour un souci de facture à l’hôtel.

Par rapport à sa saison rookie, le joueur a pu ressentir une certaine stagnation avec des stats en baisse au scoring, en pourcentage de réussite mais aussi au niveau de son temps de jeu. Mentalement, il a fallu être fort pour rebondir comme il l’a fait depuis mi-avril.

« Ça a été une année difficile. Je prenais le basket trop au sérieux, confie-t-il. Pour moi, c’était devenu une question de vie ou de mort. Si je n’étais pas bon, rien n’allait aller dans ma vie. Si je jouais bien, tout se passait bien dans ma vie. Je dois juste trouver cet équilibre, comprendre ce qu’est le basket, à savoir contrôler le jeu et ne pas laisser le jeu me contrôler (…) J’ai trouvé d’autres choses pour me changer les idées. Je ne peux pas continuer à me rendre fou lorsque je ne joue pas. Ça va mieux à présent. Si ça se passe bien au niveau basket, tout va bien. Sinon, il faut trouver autre chose pour avoir toujours l’esprit tranquille. »

Souviens-toi l’été dernier

En playoffs, la donne a changé lorsque Kevin Durant s’est retrouvé sur le flanc. Il y a eu ce Game 6 décisif dans lequel Jordan Bell a apporté sa pierre à l’édifice en 11 minutes (4 points, 2 rebonds, 2 contres) et la confirmation de son apport sur la série face aux Blazers avec 14 minutes en moyenne pour 6 points et 2.3 rebonds par match.

« Il a joué à un niveau très élevé, en donnant exactement ce dont on avait besoin, a notamment souligné Steve Kerr à son sujet. Il a été fantastique, je suis très heureux pour lui car la saison régulière a été difficile pour lui. Mais il finit bien, c’est de bon augure pour son avenir. »

La patience a donc payé même si Jordan Bell aurait aimé que les choses se passent différemment. « Je ne dis pas que je savais que la blessure du KD allait arriver, mais pour moi, je savais qu’une circonstance se produirait et que mon nom allait être appelé », conclut-il.

A lui de montrer, comme sur la finale de l’an passé, qu’il mérite bien toute la confiance de son coach.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.