C’était quasiment un miracle. À la pause, les Warriors sont à égalité avec les Rockets (57-57) alors que Stephen Curry en est à… 0 point ! Merci le banc bien sûr, mais aussi merci à Klay Thompson qui a tenu la baraque en attaque pendant que son coéquipier loupait la cible et galérait avec ses fautes. Un vrai festival à 3-points, et dans toutes les positions.
Face au cercle pour commencer le match, puis en pull-up jumper. Ensuite, place au catch-and-shoot, toujours sur le côté gauche de l’attaque. Les Rockets étaient prévenus mais Thompson était en rythme, et c’est lui, à la force du poignet sur un dernier stepback, qui permet aux Warriors de rester dans le match. À ses côtés, Curry est à 0 point avec ses trois fautes.
« À la mi-temps, nous étions satisfaits » a expliqué Steve Kerr. « On savait que Steph allait rebondir. On était à égalité avec un gros boulot du banc. On a parlé de ça à la mi-temps. »
Quand Steve Kerr compare Steph Curry à Manu Ginobili
Au retour des vestiaires, Klay Thompson (27 points, 7 sur 13 à 3-points) transmet le relais. Stephen Curry va chercher des points dans la peinture. Il lui faut retrouver son rythme et il inscrit des double pas, un floater…
« Il me rappelle un peu Manu Ginobili. Pas par son style de jeu mais par son côté imprévisible » ajoutera Steve Kerr pendant la conférence de presse pour qui ce match illustre parfaitement le jeu de son meneur de jeu. « C’est un gars qui peut faire des actions qui vous font vous arracher vos cheveux. Vous savez, avec des fautes, des balles perdues… Mais la plupart du temps, il réalise des actions incroyables. Des actions qu’on n’apprend pas. »
C’est effectivement ce qu’il va faire dans le dernier quart-temps. Auteur de 10 points dans le 3e, il hausse encore son niveau de jeu dans le 4e, et c’est lui, avec deux 3-points incroyables, qui va faire basculer le match. Deux 3-points que seul lui est capable de prendre avec deux défenseurs sur lui, et collé à la ligne de touche. Et ça fait filoche.
Pour finir le boulot et qualifier les Warriors, direction la ligne des lancers. Sur l’écran passe une stat folle : depuis 2015, Stephen Curry n’a jamais raté un lancer dans un 4e quart-temps ou une prolongation en playoffs. Et il va le confirmer avec un 8 sur 8 dans les trente dernières secondes. Au passage, il s’offre deux records en carrière en playoffs avec 23 points dans le 4e quart-temps, et 33 en deuxième mi-temps. « Il ne faut jamais sous-estimer le coeur d’un champion » dit l’adage. Il ne faut jamais sous-estimer non plus le mental de Steph Curry. Jamais.