À défaut de pouvoir refaire l’histoire, on peut au moins s’interroger : si le transfert d’Anthony Davis vers les Lakers avait bien eu lieu en cours de saison, ces derniers seraient-ils en playoffs et, par conséquent, Magic Johnson aurait-il présenté sa démission ? C’est précisément sur ce départ surprise qu’Alvin Gentry a été interrogé à l’issue de la défaite face aux Warriors.
Ce dernier a été aux premières loges lorsque Anthony Davis a annoncé son intention de quitter les Pelicans, provoquant un séisme dans la ligue, en particulier chez les Lakers qui pensaient pouvoir le récupérer. Mais malgré les nombreuses propositions d’échanges rapportées, le transfert n’a pas eu lieu. Un « no deal » avec des conséquences pour les deux équipes.
Toxicité maximale
Lorsqu’on demande ainsi au coach des Pelicans s’il avait déjà connu une situation pareille, sa réponse fuse.
« Aussi nuisible ? Non ! Je n’ai jamais connu une situation qui affecte autant deux équipes et deux personnes. L’une a perdu son travail et l’autre a démissionné. Donc non, en 31 ans, je n’ai jamais connu quelque chose d’équivalent par rapport à ce genre de conséquences. »
Alvin Gentry fait ici référence à Magic Johnson donc, mais également à Dell Demps, le GM des Pelicans remercié à la mi-février. Concernant la situation aux Lakers, le technicien avoue être comme tout le monde, à savoir dans le flou.
« Je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe dans cette organisation. On a suffisamment de choses à gérer de notre côté. Est-ce que c’est une surprise ? Oui. Sait-on pourquoi ? Je crois que seul Magic ne le sait, donc ce n’est pas utile de s’appesantir dessus. Il a jugé que c’était le bon moment, qu’il fallait le faire, alors il l’a fait. Au-delà de ça, je n’ai aucune idée du reste. »
Des mauvais conseils pour Davis ?
Alvin Gentry n’a pas non plus idée de ce qui attend les Pelicans. Même s’il n’a pas joué, ce match face aux Warriors était-il le dernier d’Anthony Davis en tant que membre de l’équipe « Peut-être », rétorque le coach. « C’est un grand joueur, évidemment qu’il l’est. Six fois All-Star, sélectionné dans le premier cinq All-NBA, un grand joueur. C’est un très bon garçon, quelqu’un de solide. On peut dire la vérité : je pense qu’il a reçu de mauvais conseils. »
Une allusion évidente à Rich Paul, l’agent de LeBron James, vers lequel « AD » s’est tourné en cours de saison. Transfert ou non, Alvin Gentry veut maintenant penser à l’avenir après cette saison décevante (33 victoires – 49 défaites) au regard des attentes nées avec le beau parcours en playoffs 2018. Le coach ne se préoccupe pas de la nomination du prochain GM.
Tout ce qui compte pour lui, c’est que son équipe se tienne prête : « Je leur ai dit dans le vestiaire que nous allions être bons l’année prochaine et que nous allions faire ces fichus playoffs. Si je l’ai dit, c’est que je le crois. »