Tobias Harris, le caméléon des Sixers

Il a été la cerise sur le gâteau de cette trade deadline en débarquant aux Sixers avec Mike Scott et Boban Marjanovic en échange de Wilson Chandler, Landry Shamet, Mike Muscala et quatre tours de Draft. Et après cinq matchs sous ses nouvelles couleurs, l’impact de Tobias Harris est déjà notable.

Comme si de rien n’était, il a quasiment conservé les mêmes stats avec la même efficacité (18.8 points par match à 52.2% au tir, 7.8 rebonds, 3 passes décisives en 33 minutes en moyenne), contribuant à offrir quatre victoires à sa formation et à se rapprocher du podium à l’Est.

Une menace extérieure attendue

Derrière J.J. Redick, l’ex-joueur des Clippers qui débute au poste 4 est également devenu le deuxième shooteur extérieur le plus fiable de l’équipe (39.3% d’adresse en 5.6 paniers à 3-points tentés par match), réglant en grande partie les soucis de spacing qui handicapaient Philly jusque-là.

Sa capacité à créer son propre tir ou de profiter de la création de ses partenaires comme Ben Simmons ou Jimmy Butler font aussi de lui une arme redoutable, là où un joueur comme JJ Redick est davantage un « catch-and-shooter ». Pour expliquer son acclimatation fulgurante, Tobias Harris a loué la complémentarité du groupe et la qualité de l’effectif.

« Le plus important pour nous est de faire en sorte que tout le monde joue de la bonne façon et qu’on s’entraide les uns les autres », a-t-il assuré sur HoopsHabit. « Parfois, tu sers juste à étirer le jeu et d’autres fois, c’est à toi de créer pour les autres. Avec notre effectif, on a beaucoup de gars qui créent des mismatchs ou qui doivent être défendus différemment. Pour moi, il s’agit d’évaluer où mes coéquipiers aiment avoir le ballon et lorsque c’est à moi de trouver mes spots sur le parquet ».

Amateur de pick-and-roll

La capacité de Tobias Harris à jouer sur du pick-and-roll est un atout supplémentaire pour les Sixers, Ce système de jeu étant le plus utilisé en NBA, mais Philly est l’équipe qui l’exploite le moins. Son arrivée peut également améliorer ce point, même si l’intéressé préfère évoquer l’attaque d’un point de vue général.

« On pourrait incorporer davantage de pick-and-roll, mais pour moi, ce n’est pas le plus important parce que je peux trouver d’autres solutions. Je suis un scoreur et le ballon a tendance à être dans les mains des scoreurs. Pick-and-roll ou pas, c’est dans la façon dont on fait bouger le ballon, la façon dont on exploite nos stops avec du jeu de transition, qu’on arrive à être efficace en attaque ».

Nul ne sait pour l’heure si les Sixers parviendront à rattraper leur retard sur Milwaukee, Toronto et Indiana dans la course au podium à l’Est. Mais sur une série en sept manches, avec l’apport d’un joueur comme Tobias Harris, Philly sera capable de jouer avec plus d’alternance et de variété dans son jeu tout en conservant le niveau d’intensité requis.

La réception de Portland ce soir (19h, heure française) constituera un gros test de plus pour les troupes de Brett Brown.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.