Dallas – LA Lakers : fin des perturbations et retour à la normale

On gagne ensemble, on perd ensemble. La devise des Bleus vice-champions 2006 a fait des émules outre-Atlantique.

« Quand tu es dans une spirale négative, il faut se serrer les coudes, se battre et retrouver la confiance perdue avec une victoire qui récompensera la force de caractère qu’une telle adversité permet de construire. Ou alors, à l’inverse chacun rejette la faute sur l’autre et se montre du doigt. Cela n’a jamais été le cas dans cette équipe ».

Donnie Nelson a raison : ces Mavs ont appris à perdre ensemble, pour mieux gagner ensemble. En battant les Lakers 109-100 mercredi soir dans leur arène, les Texans ont mis fin à une série historique de six défaites consécutives. Le duo Jason Kidd-Shawn Marion abat un double champion en titre dont Kobe Bryant regrette le laxisme défensif.

« Offensivement on été bon mais on paye cher nos erreurs défensives constantes. Toute la soirée on n’a pas été à la hauteur. Cela nous prive d’une victoire ».

Avec des Mavericks à 55% aux shoots dont 46% à 3-points, et 27 assists distribuées , Kobe peut être amer sur l’incapacité de ses Lakers à enfoncer Dirk Nowitzki (14 pts, 5/15) et sa phalange quand elle retombait dans un doute quasi comateux. Menés de 8 points dans le troisième quart-temps, les Mavs ont su profiter des trous d’air angelinos pour mettre fin à la pire série en dix ans.

« En début de saison, chacun était dans son rôle et ses systèmes. Notre collectif était impressionnant. Il l’est toujours, mais entre savoir ce dont tu es capable et le prouver à chaque match il y a un monde. On a dû changer le line-up, ça a perturbé les gars et notre inconstance, on l’a payée », analyse Jason Terry, parfait exemple du rééquilibre opéré par le retour de Dirk Nowitzki.

L’Allemand n’est pas à 100%, loin de là. Mais quand il est là, Marion et Terry retrouvent leur cape de « supersub ».

La paire (44 points à eux deux) est à l’origine du blitz texan décisif dans les vingt dernières minutes. Un 28-7 orchestré par un Jason Kidd royal au bar (21 pts, 10 assists) plaçait Dallas devant, 82-71. Les Lakers ne reviendront jamais en deçà des 10 unités. Un « and one » de Dirk scellera une victoire libératrice pour une franchise passée du rang de vice-leader de la conférence Ouest à la sixième place, avec cinq dernières défaites conclues sur plus de dix points de débours.

« Avoir terminé en tête de la conférence ne nous a pas vraiment servis au final, à deux reprises, donc être moins bien classé ne m’inquiète pas vraiment », relativise Mark Cuban, auteur d’un coup de sang verbal après la défaite pathétique devant le Thunder.

« Perdre le joueur autour duquel tu construis l’équipe est un moment difficile, chacun a voulu forcer offensivement et on a payé ça en défense. Heureusement, tout rentre dans l’ordre », explique le patron d’une équipe qui va quand même devoir faire sans Caron Butler pour le reste de la saison.