« Quand il faut y aller, il faut y aller. Peu importe qui défend sur moi. J’ai la responsabilité de prendre les choses en main parfois et de jouer juste. C’est ce que j’ai fait ce soir.«
Fausse modestie ou vraie humilité dans l’analyse ? On aurait pardonné au quintuple champion NBA un auto-cirage de pompe. Car quand l’icône des Lakers est grand, il est très grand. Et on se tait, tous. Comme les quelque 20 000 spectateurs de l’Oracle Arena devant la démonstration de l’arrière angelino : 17 de ses 39 pts dans les dernières six minutes et en sus une passe décisive pour un tir primé crucial de Ron Artest à l’entame des deux dernières minutes. Kobe était magique. Les Lakers un peu moins, longtemps sans huile dans le moteur. Mais avec un très bon Odom (pourtant blessé) dans le dernier quart, le double champion en titre s’en sort. Le carton de Monta Ellis aura été vain pour des Warriors, qui restent incapables de battre les Lakers depuis le 23 mars 2008.
Il reste 5’49 » quand Kobe dégaine derrière la ligne. Bingo : les Lakers repassent devant 90-89. Le show commence, KB24 a le regard du tueur. Notre gourou busatien à tous Fabrice, a pu le constater de ses propres yeux un soir de finale légendaire au TD Garden :
« Quand il a ces yeux là, neuf fois et demi sur dix il sort des trucs de fou », dixit Ron Artest, bien servi par son leader à 1’55 » du buzzer pour une flèche fatale aux Warriors.
Avec 39 pts à 13/21, 6 rbds, 4 assists, 3 steals et 11/11 aux lancers-francs, Bryant a été jordanesque. Et une fois de plus quand ses Lakers en avaient le plus besoin.
Car même avec 10 pts de rang de Lamar Odom (20 pts, 9 rbds) dans le 4e quart-temps, le champion californien a dû cravacher pour empêcher les Warriors de mettre fin à une série de cinq victoires consécutives de Kobe et sa bande à l’Oracle Arena. En début de rencontre, Golden State a même savouré un écart de +14.
« On a bien contrôlé en seconde période, beaucoup mieux qu’en première. On a moins perdu de ballons et on a su mieux exploiter Pau. Et puis Kobe a fait le nécessaire pour nous« , commente Phil Jackson, ravi de voir que son big three a retrouvé des jambes.
Car Pau Gasol a été très bon mercredi soir (24 pts, 11 rbds).
Portés par des « Beat L.A » permanents dans une salle chaude comme aux plus belles heures de la maigre histoire de la franchise en playoffs, les Warriors peuvent nourrir des regrets. Sans un Kobe lunaire, ils auraient décroché un succès de prestige important. Absent des deux derniers entraînements pour cause de grippe, Monta Ellis a vaincu la fièvre pour sortir son 10e match de la saison à 30 pts et plus (38 en l’occurrence).
« Quand je le lève le matin et que Dieu me donne la force de jouer, je ne me pose aucune question. J’ai puisé au fond de moi-même », assure l’arrière vedette de la baie d’Oakland, une fois encore épaulé par un Dorrell Wright de gala : 27 pts à 5/11 à trois points.
Golden State s’éloigne de Portland, 8e de la conférence, pendant que LA enchaîne sa 6e victoire de rang. La crise est oubliée. Sans pour autant complètement rassurer.
Le show Bryant
Le résumé du match
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