Malgré la défaite et les erreurs, Phoenix retient du positif face aux Celtics

Il restait sept secondes à jouer quand Brad Stevens a dessiné le temps-mort qui allait permettre aux Celtics d'égaliser avec un tir à 3-points, pour aller en prolongation. Sur l'autre banc, quelques mètres plus loin, la consigne d'Igor Kokoskov était claire : faire faute pour éviter de prendre un tir primé.

“Le plan était de switcher sur tous les écrans et toutes les passes courtes au-delà de la ligne à 3-points. Ma consigne était de faire faute” assure l'entraîneur à l'AZ Central.

Ce que Devin Booker, Deandre Ayton et Isaiah Canaan ont confirmé après la rencontre.

Remise en jeu : Marcus Morris reçoit le ballon face au panier après l'arc, le donne à Kyrie Irving, lancé, qui feinte un tir de loin. Isaiah Canaan file sur Kyrie Irving pour compenser, “Uncle Drew” passant alors le ballon à Marcus Morris, seul. Celui-ci plante la banderille qui envoie les deux franchises en prolongation.

“Le coach a dessiné un super système”, confie Marcus Morris. “Il s'est imaginé qu'ils iraient probablement sur Kyrie parce qu'il nous avait porté pendant le quatrième quart-temps.”

C'est ce que s'est dit Isaiah Canaan au moment de le lâcher, avec davantage à l'esprit les 19 points du meneur de jeu dans la période que l'ailier et son 2/5 à 3-points dans le match dont 1/3 dans le quatrième quart-temps. Grosse erreur.

“Tu te fais avoir par le jeu”, se justifie le meneur. “Parfois, tu es trop agressif car tu penses que le meilleur joueur de l'équipe va prendre le tir. Et puis il l'a passé et Marcus Morris a rentré le shoot.”

Ne pas oublier le positif

Mais attention, ce n'est pas seulement de sa faute si les Suns ont perdu : “si tu gâches une avance de 16 points en cinq minutes, c'est que beaucoup de choses ne vont pas” rappelle Devin Booker. Impérial une bonne partie de la rencontre, il a lui aussi fini par baisser le pied, manquant deux 3-points sans rythme dans les derniers instants de la prolongation.

“Je pense qu'on était fatigués”, juge Igor Kokoskov. “On était fatigués et on a arrêté de faire tourner l'attaque. On n'a plus fait grand chose.”

Une défaite dure à encaisser pour Phoenix, qui a mené de 22 points et avait encore 14 points d'avance à 3 minutes 30 du terme – avant de subir la loi d'un Kyrie Irving exceptionnel. Mais ça veut aussi dire que l'équipe est capable de faire déjouer un cador quand elle joue si bien (50% aux tirs en 1er période, 7/14 de loin, 17 passes décisives et un bonne défense) : et c'est ce que veut retenir Deandre Ayton après le revers très décevant contre Brooklyn. “Un pas en avant, trois en arrière” disait alors Devin Booker. Et après ce match à rebondissements ?

“Je suis fier”, clame le pivot. “Je ne suis pas triste, je ne me morfonds pas. Je trouve qu'on s'en est bien sortis. Si on arrive à jouer comme ça, on peut battre beaucoup d'équipes. Il faut frapper en premier et ne pas arrêter. Mais aussi ne pas abandonner ou ne pas laisser l'adversaire donner des coups : c'est notre objectif. On a fait quatre pas en avant aujourd'hui donc je suis content.”