Les Hornets ont perdu leur premier match hier, 113-112 à la dernière seconde face à Milwaukee, mais les satisfactions étaient nombreuses du côté de Buzz City après la rencontre. La première sortie réussie de Tony Parker en faisait partie, avec les 41 points de Kemba Walker ou le cinq « small ball » concocté par James Borrego qui a contribué à revenir d’un écart de 20 points.
Avec 8 points et 7 passes décisives en 20 minutes, la performance du meneur français, qui a été l’un des artisans du retour express de Charlotte, a d’ailleurs été saluée par les deux camps.
Giannis Antetokounmpo : « Il va toujours trouver un moyen de faire le job »
Non, vous n’avez pas rêvé. Pour sa 18e saison NBA, Tony Parker ne portait pas d’éperon sur le torse pour « l’Opening Night » et faisait ses grands débuts loin de son Texas, avec un tout nouveau maillot sur les épaules. Un choc auquel toute la planète orange va devoir s’habituer désormais, Giannis Antetokounmpo y compris.
« Oui c’était vraiment bizarre », a admis le « Greek Freak » dont le rhume a à peine atténué ses super pouvoirs (25 pts, 18 rbds, 8 pds). « Pour être honnête, il y a encore trois ou quatre jours, je n’avais pas réalisé que Tony Parker avait changé d’équipe. Je savais qu’il avait bougé, mais je ne m’y étais pas encore fait. Quand tu entends Tony Parker, tu penses tout de suite aux Spurs. C’est quand je l’ai vu entrer sur le parquet avec son nouveau maillot que j’ai réalisé. Il a fait du très bon boulot, en se créant des situations, en trouvant ses coéquipiers et ses spots préférés pour mettre ses tirs. [Malgré son âge] c’est Tony Parker, il va toujours trouver un moyen de faire le job ».
TP a effectivement été précieux dans le comeback des Hornets. En tant que leader de la « second unit », mais également au sein d’un cinq « small ball » avec Kemba Walker à ses côtés à l’arrière et Malik Monk au poste 3, un dispositif qui a permis à Charlotte de revenir dans la partie. « On n’a pas vraiment bien débuté le match, » a reconnu son compatriote Nicolas Batum, « et c’est un gars qui est arrivé sur le parquet et nous a réveillés, vraiment ».
James Borrego : « C’est pour ça qu’on l’a signé »
Ancien de la maison Spurs où il a côtoyé Tony Parker pendant dix ans, James Borrego s’est également félicité de la performance de son joker de luxe en sortie de banc.
« Il a fait un grand match. Il a continué à pousser la second unit. On l’a fait jouer avec Kemba. Il y a eu une bonne synergie entre eux alors qu’il n’avait pas encore joué une seule minute ensemble. Tony a fait ça toute sa carrière, c’est un vétéran. C’est pour ça qu’on l’a signé ».
Et Nicolas Batum de poursuivre : « C’est pour ça qu’il est là. C’est pour ça qu’il a été un champion toute sa carrière. C’est pour ça qu’il est Tony Parker, qu’il a quatre bagues, qu’il est six fois All-Star, qu’il est MVP des finales. C’est pour ça qu’il sera un Hall of Famer au premier tour et c’est pour ça qu’on l’a signé ».
Un tandem Parker-Walker prometteur
Son association avec Kemba Walker, décalé en tant qu’arrière, a été une franche réussite, permettant au « franchise player » des Hornets d’en garder sous la semelle pour le « money time ».
« J’ai adoré et Kemba aussi parce que ça lui permet de se reposer un peu », a confié Tony Parker. « Il peut juste sortir des picks. C’est le meilleur shooteur de l’équipe, donc je peux juste gérer la mène, appeler les bons systèmes pour lui et le trouver dans des positions dans lesquelles il est à l’aise. Ça lui a permis de préserver ses jambes pour ses tirs ».
Ce tandem n’est pas sans rappeler l’association Walker-Lin par séquences, qui avait contribué au bon exercice des Hornets en 2015-2016 (48v-34d). Il pourrait en tout cas donner des idées à James Borrego à l’avenir, lui qui a remis Tony Parker sur le banc dans le « méga money time » dans l’optique de ne pas mettre TP dans le rouge dès le premier soir.
« J’étais à un point où je n’étais pas très à l’aise », a poursuivi le nouveau head-coach des Hornets au sujet du temps de jeu de son deuxième meneur. « Je voulais lui donner un peu de repos mais je n’avais plus assez de temps-morts ».
Pas un problème pour Tony Parker qui s’en tient à son rôle de leader dans l’ombre de Kemba Walker et fait confiance à James Borrego pour ses minutes, alors que Charlotte va aborder son premier « back-to-back » ce week-end, à Orlando puis Miami.
« Il est habitué à ça », a affirmé TP. « Gregg Popovich a fait un boulot incroyable avec moi en ce qui concerne mon physique, mon repos et la gestion des back-to-backs. JB a passé dix ans avec les Spurs, donc on avisera au feeling. Pour l’instant je me sens bien et je n’ai pas prévu de me reposer sur les back-to-backs. On verra en janvier-février si j’ai changé d’avis ».