Jusqu’à la reprise des entraînements, Basket USA vous propose d’étudier la free agency des 30 franchises NBA à travers une interrogation majeure. Quel sera le rôle de LeBron James aux Lakers ? Comment les Wizards utiliseront Dwight Howard ? Le Jazz peut-il faire mieux sans recrue ? Etc.
Finaliste de conférence, Boston s’est heurté au mur LeBron. Malgré la défaite en 7 manches, c’est un exploit quand on se souvient qu’il leur manquait Kyrie Irving et Gordon Hayward, mais aussi Daniel Theis. Les trois sont de retour, et Boston apparaît clairement comme le grand favori pour atteindre les Finals. A condition de trouver la bonne formule pour répartir le temps de jeu avec autant de talents sur les extérieurs.
« Tout le monde a un boulot à faire. Le nôtre, c’est de donner le meilleur de nous-mêmes et d’être soudés pour atteindre l’objectif le plus important : remporter le titre » expliquait cet été Jayson Tatum à Boston.com. « Le boulot de Brad, c’est de gérer le temps de temps de jeu et plein d’autres choses. C’est pour ça qu’il est le coach. On est une flopée de joueurs altruistes qui veulent simplement gagner. On trouvera une solution. »
Etat des lieux
Les voyants sont aussi verts que le maillot des Celtics. Danny Ainge a réussi son pari, et Boston est redevenu une place forte de la NBA avec un effectif rajeuni, une superstar, deux All-Stars et une flopée de jeunes talents. On parie que beaucoup de coaches rêveraient d’être à la place de Brad Stevens et d’avoir un tel matériau entre les mains. D’autant que les blessés sont de retour, et selon Ainge, ils seront à 100% pour la reprise de l’entraînement. En l’absence d’Irving et Hayward, leurs jeunes coéquipiers ont brillé et le trio Brown-Tatum-Rozier a pris une toute autre dimension, menant les Celtics jusqu’en finale de conférence, perdue en 7 manches face aux Cavaliers. Boston, c’est un collectif bien sûr, mais c’est aussi beaucoup de jeunes talents individuels et c’est ce qui impressionne réellement. Irving n’a que 26 ans, le duo Smart-Rozier en a 24, tandis que Tatum et Brown ont respectivement 20 et 21 ans. A 28 et 32 ans, Hayward et Horford sont là pour les encadrer, et dans sa composition, les Celtics, c’est un peu les Warriors d’il y a quatre, cinq ans, et son potentiel est effrayant.
Quel cinq de départ ?
Brad Stevens est de retour à la case départ. Nous sommes en octobre 2017, et il doit composer avec un effectif bourré d’ailiers, sans véritable ailier-fort, ni deuxième arrière qui se dégagent. Rien n’a changé en un an, et les Celtics pourraient débuter avec trois ailiers dans le cinq de départ : Jaylen Brown, Jayson Tatum et le revenant Gordon Hayward. A leurs côtés, les All-Stars confirmés Kyrie Irving et Al Horford. La saison passée, Stevens associait Horford et Baynes dans la raquette, mais on le voit mal utiliser Brown, Hayward ou Tatum en 6e homme. D’autant que le banc est bien fourni avec Marcus Morris, Terry Rozier, Marcus Smart et Baynes pourrait apporter sa dureté et son assise défensive.
En fait, les Celtics pourraient, à l’image des Warriors, mettre en place un « cinq de la mort » où la polyvalence des joueurs pourrait faire un malheur. Pas de véritable deuxième arrière. Pas de véritable ailier-fort. Mais trois ailiers interchangeables, complémentaires, grands et complets. Selon les adversaires, et on pense à Philly, Stevens pourrait muscler sa raquette mais si Boston veut imposer son basket, comme l’ont fait les Warriors et les Rockets, ce sera en misant sur ce cinq atypique qui devrait poser de gros problèmes aux adversaires.
On peut d’ailleurs faire le même constat avec le deuxième cinq puisqu’on ne voit pas meilleur banc à l’Est, voire à l’Ouest, que le quintet composé de Rozier, Smart, Morris, Theis et Baynes. Quelques équipes rêveraient d’avoir un tel cinq de départ, et Stevens peut compter sur 10 joueurs quasi interchangeables avec un joli mix d’attaquants et de défenseurs, de jeunesse et d’expérience.
Le mystère Irving
Tous les voyants sont verts dans le Massachusetts mais une autre question va planer au-dessus de la saison des Celtics : Kyrie Irving sera-t-il toujours à Boston dans un an. Les finalistes de conférence ne sont pas les premiers à vivre ce type d’incertitude, et la question est de savoir si ça va plomber leur saison. L’ancien meneur de Cleveland sera free agent non protégé dans un an, et il pourra donc signer où bon lui semble sans que les Celtics puissent s’aligner sur une offre. On parle déjà de lui aux Knicks ou aux Nets, avec Jimmy Butler comme coéquipier, mais du côté de Boston, on n’est pas spécialement inquiet. Tout l’été, la direction a fait savoir que les signaux envoyés par Irving les poussaient à l’optimisme. Il y a un an, Irving avait accueilli avec enthousiasme ce transfert aux Celtics et LeBron James parti à l’Ouest, sa formation et lui peuvent devenir les patrons de la conférence. Ils apparaissent aujourd’hui comme les favoris de leur conférence, voire des successeurs en puissance des Warriors, et on voit mal Irving quitter un tel environnement où il pourrait même devenir un candidat sérieux au titre de MVP.