Jason Richardson joue les LeBron

Personne ne déteste Jason Richardson dans la baie d’Oakland. Le Spartan y est resté six saisons, avec cinq premières campagnes en progression constante sur le plan statistique.

Transféré à Charlotte avant de retrouver la stabilité à Phoenix, J-Rich a laissé de bons souvenirs aux fans des Warriors. Pas de tee-shirt cynique, de calicot haineux, de sifflets, de sifflets, quand Richardson rentre « à la maison » il y est accueilli avec respect.

En retour, le Sun est ingrat : depuis son départ, sa meilleure moyenne de points est face à Golden State (23). La joute de jeudi n’a pas fait exception : 25 points à 10/15 et 75% de réussite à trois points. Comme Grant Hill et Steve Nash étaient aussi en verve, les Suns s’imposent (107-101) et équilibrent leur bilan (9-9).

Le break, les Suns l’ont fait dans le dernier quart-temps, paradoxalement quand Nash, en mode distributeur de caviar à Oakland (16 assists), était sur le banc. A l’instar d’un Jared Dudley décisif, le banc des vice-champions de conférence en titre a été efficace et crucial face à des Warriors retombés dans leurs travers défensifs époque Don Nelson. Mais c’est bien le duo Richardson-Hill qui a pesé de tout son talent pour plonger les Californiens dans le doute (7 défaites sur les 8 derniers matches).

Le binôme compile 73% de réussite contre 44% au reste de l’équipe et score presque la moitié des points de l’équipe à lui seul. Grande nouvelle pour Alvin Gentry, inquiet de la Nash dépendance de son équipe, souffrante en l’absence de son double MVP la semaine dernière.

Le quatrième match de la saison à plus de 30 pts de Monta Ellis n’aura donc servi à rien. Les Warriors chutent pour la quatrième fois de rang à domicile. Le prometteur début de saison est oublié, ces Warriors là inquiètent. Avec un Hill aux jambes d’adolescent, un Turkoglu plus à l’aise en 6ème homme et un Channing Frye plus régulier, les Suns, eux, montent en régime.