Le Jazz résiste à un grand Kobe Bryant

Fidèles à leurs habitudes, les coéquipiers de Deron Williams remontent un déficit important pour arracher la victoire malgré un Kobe Bryant époustouflant dans le money time.

Si c’est Ronnie Price qui a réveillé ses coéquipiers dans le deuxième quart-temps avec un dunk énorme, c’est Deron Williams qui a fait la différence en toute fin de match.

On peut être sûr que Kobe doit être énervé. Enervé que son équipe ait perdu bien sûr. Enervé parce que les Lakers menaient de 19 points en première mi-temps. Enervé parce que ses coéquipiers l’ont lâché dans le money time. L’ont-ils lâché ou alors en a-t-il fait trop ?

Cette fois-ci, on penche sur la première option. Si les Lakers s’inclinent à Salt Lake City, c’est parce que les « Lieutenants » de Kobe ont failli dans le money time. Lui, a été monstrueux. Pas pendant tout le match mais au moment le plus important. Un Kobe version Finals. Alors que le score est de 85-85, il va inscrire 14 points d’affilée en… 2 minutes !!!

Plus d’une équipe aurait cédé face à un tel talent. Utah se retrouve relégué à 96-91 à 2 minutes de la fin. On se dit que les Lakers ont repris les choses en mains.

Mais en face, il y a un autre « clutch player ». Un certain Deron Williams. Un 3-points pour égaliser (96-96) puis une interception qui profite à Raja Bell, et voilà Utah devant (98-96). Il reste une minute à jouer. On se dit que Kobe, qui vient de perdre ce ballon, va se venger et finir le boulot.

Pas du tout ! Ron Artest va jouer les Zorro, et il va tout rater. Au rebond, Andreï Kirilenko s’arrache. En défense, Raja Bell est héroïque. Les Lakers ne vont plus inscrire le moindre point, et c’est AK47 qui clôt la marque par deux lancers (102-96).

Troisième revers de la saison pour les Lakers qui restaient sur 5 victoires d’affilée. Une défaite qui rend heureux Al Jefferson (20 pts, 8 rbds).

« Je crois que c’est la première fois que je bats les Lakers. J’en suis un peu bouleversé. Il y avait une atmosphère de playoffs ce soir. Je n’avais jamais connu ça »

Minnesota est désormais loin pour Big Al…

Côté Lakers, Phil Jackson s’en prendra à la table de marque, estimant qu’elle avait gâché la fin de match. Notamment sur une remontée de balle de Derek Fisher alors que les Lakers étaient à -2 à une minute de la fin. Le match sera arrêté pour régler un problème de chrono. Sauf que les Lakers reprendront leur attaque avec une remise en touche, et une défense du Jazz en place.

« Ce qui s’est passé est injuste » lâchera Maître Zen.

Pour Kobe Bryant, c’était un fait de jeu et ça arrive…