Si Zaza Pachulia ne joue plus, c’est la faute de Mike D’Antoni

Pour Steve Kerr, Draymond Green est « l’intérieur parfait pour la NBA d’aujourd’hui ». Pourquoi ? Car « il peut défendre sur tout le monde, marquer à 3-points, créer en transition, et qu’il faut avoir un joueur comme lui pour avoir une bonne équipe ». Difficile de contredire le technicien californien. Et difficile de croire que le pivot idéal mesure tout juste deux mètres.

Le résultat d’une mutation profonde de la grande ligue dont les Warriors ont été de grands acteurs, mais pas les instigateurs.

« Je mets l’extinction des grands pivots sur le dos de Mike D’Antoni » lance Steve Kerr en souriant. « Zaza Pachulia devrait aller se plaindre auprès de Mike et dire : ‘Tu as ruiné ma carrière’. »

Une blague qui revêt une part de vérité quand on pense au « 7 Seconds Or Less » et à cet axe constitué de Steve Nash et Amar’e Stoudemire sur lequel l’Italo-Américain s’appuyait dans les années 2000.

« Honnêtement, quand Mike a décidé de jouer petit à Phoenix en 2004 ou 2005, et de faire de Stoudemire son pivot, c’était le début de la réaction en chaîne » décrit un Steve Kerr qui, pour rappel, était alors dans l’organigramme des Suns. « Et c’est une des raisons pour lesquelles le jeu est plus petit, rapide et ouvert, que les grands doivent être spécialisés, polyvalents et athlétiques. »

De quoi faire un écrémage dont Zaza Pachulia est une des nombreuses victimes.

« C’est délicat vous savez. Zaza est notre pivot titulaire depuis deux ans et dans ces playoffs, le basket est tellement différent. On le voit très clairement avec Houston, parce que Mike est le gars par qui tout a commencé. »