Portés par un Joël Embiid en mode patron (17 points, 14 rebonds, 6 passes décisives), les Sixers décrochent une victoire référence en s’imposant à la Q Arena face des Cavaliers davantage dans la réaction que l’action (108-97). Comme les Spurs à l’Ouest, les coéquipiers de LeBron James (30 pts, 9 rbds et 8 pds) n’ont plus aucune marge sur leurs poursuivants avec seulement un revers de moins que les Wizards (4e) et deux sur les Pacers et les Sixers, respectivement 5e et 6e.
Les Sixers en mode playoffs
Sans J.R Smith, suspendu pour une rencontre par la direction du club, les Cavaliers manquent de folie à l’entame du match, et voient les jeunes jambes des Sixers prendre une première avance (15-8). Mais c’est sans compter sur LeBron James, qui chambre gentiment Joël Embiid, et permet aux siens de rester au contact après un move exceptionnel : un grand pont sur Embiid et Covington avec un dribble dans le dos qui passe entre les jambes de Tristan Thompson !
L’intensité est au rendez-vous, et les deux équipes montrent de belles choses dans ce choc qui pourrait bien devenir un classique de la conférence Est pour les années à venir. Cedi Osman s’affirme de plus en plus dans le cinq majeur de la franchise de l’Ohio, et son duel avec Saric fait des étincelles, mais les Cavaliers déjouent face à des Sixers sans pression (28-20). Brett Brown est satisfait sur son banc, ses joueurs exécutent son plan de jeu à la lettre lors des douze premières minutes (32-29).
Les Cavaliers se réveillent enfin et recollent au score en moins de deux minutes, après un shoot de Jordan Clarkson, plein d’énergie depuis son entrée en jeu (34-34). Les visiteurs ne se laissent pas intimider par la réaction de la bande du King, et reprennent une légère tête d’avance avec les entrées d’Amir Johnson et de Marco Bellinelli L’Italien n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour prendre ses marques avec ses nouveaux coéquipiers et il fait mouche (43-39).
Philadelphie effectue une prestation de haut vol, et les Cavaliers n’arrivent pas à les maitriser. Saric, si précieux et intelligent dans le jeu sans ballon, et Embiid, qui noircit sa feuille de match, sont dans un grand soir pour donner une plus grande avance à leur équipe (57-47). Toujours dans la réactions, les locaux poussent pour réduire l’écart, terminant sur un 7-0 pour rejoindre les vestiaires avec seulement une possession de retard (59-56).
Un match référence chez un prétendant au titre
Tristan Thompson tente de montrer la voie aux siens par son engagement défensif, mais les Sixers répondent en accélérant le jeu, avec un Ben Simmons qui distribue caviar sur caviar à ses coéquipiers (67-62). Les Cavaliers n’arrivent pas à ajuster leur jeu à celui des Sixers, mais l’écart ne bouge pas en raison de la maladresse des deux formations.
De retour à Philly, Ersan Ilyasova gêne la défense adverse par ses déplacements, et Larry Nance tente de redonner des couleurs aux joueurs de Cleveland avec son intensité sous le cercle. Korver essaye de lui emboîter le pas, mais le shooteur ne trouve pas la mire comme à son habitude. Les deux coaches décident de lancer leurs secondes unités, mais les résultats ne sont pas ceux escomptés par Brett Brown et Tyronn Lue. Malgré de belles séquences du fils de l’ancien dunkeur local Larry Nance, les Cavaliers sont toujours derrière au tableau d’affichage après trois quart-temps (77-71).
Les visiteurs démarrent ce dernier quart avec un cinq majeur international (Bellinelli, Simmons, Saric, Embiid et Ilyasova), pour passer la vitesse supérieure. Le vétéran turc, bien aidé par le jeune rookie Australien à la baguette, montre tout son talent offensif et son expérience pour aider les joueurs de Philadelphie à creuser l’écart (84-71). James et Lue ne savent plus quoi faire, et le coach prend déjà un temps-mort à dix minutes du terme du match. Et ça marche ! Rodney Hood plante une banderille en sortie de banc, et les Cavaliers se libèrent enfin. Korver ajuste sa mire, et voici les Cavaliers à 4 points (87-83) !
Temps mort pour Brown afin de stopper l’hémorragie et de regrouper ses troupes. Les deux équipes activent leur « playoffs mode » et les débats se resserrent. Les Sixers tiennent la dragée haute, et gardent la main sur le match à trois minutes du terme après un shoot à 9 mètres de J.J. Redick (94-87). Les deux équipes se livrent un mano a mano digne d’une demi finale de conférence, et ce sont les jeunes Sixers qui tiennent la baraque, à 60 secondes du terme, malgré les coups de pression des hommes de l’Ohio (100-94). Nouvel arrêt de jeu pour les locaux. Lue tente des systèmes pour ouvrir le jeu à ses shooteurs, en vain. En tête de la 1ère à la dernière minute, les Sixers frappent un grand coup en s’imposant à Cleveland (108-97). De quoi donner des idées à LeBron James, free agent à la fin de la saison…
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.