Tout le monde attendait ce match d’ouverture avec le doux sentiment qu’il allait fixer les choses, établir une hiérarchie et lancer une saison particulièrement riche. Oui, Boston s’est imposé (88-80) avec un collectif déjà en place et un Kevin Garnett en jambes. Oui, Dwyane Wade et Chris Bosh ont été en-dessous, laissant LeBron James trop seul en attaque. Faut-il en tirer des conclusions hâtives ?

Il faudra du temps pour que l’on aperçoive le vrai visage du Heat, surtout après la présaison chaotique vécue par le club. Premier round pour Boston, mais ces deux équipes n’ont pas fini de se croiser…

D’entrée de jeu, les arbitres prévenaient tout le monde : ils ne laisseraient pas le match dégénérer en un combat physique. Des fautes étaient donc sifflées des deux côtés pour calmer les esprits dans un TD Garden bouillant. Shaquille O’Neal prenait de la place dans la raquette et représente un point de fixation idéal pour Rajon Rondo qui le servait parfaitement.

Le meneur de Boston se baladait. Carlos Arroyo ne pouvait pas le suivre et il décalait ses partenaires à l’envie. Miami voulait courir mais Boston n’offrait aucune possibilité de le faire. Les Celtics se concentraient pour éviter toute balle perdue et obliger LeBron & Co. à jouer sur demi-terrain.

Comme Cleveland, Miami regarde LeBron James jouer

Ça marchait. LeBron James positionné en meneur de jeu, l’attaque du Heat était stagnante, sans mouvements offensifs. Tous regardaient Wade se démarquer sans rien entreprendre de leur côté. Chris Bosh était lui repoussé hors de la peinture par Kevin Garnett puis Glen Davis. Trahi par son jump-shoot, il n’arrivait pas à bousculer la raquette des Celtics.

Wade était lui hors du coup. De retour de blessure, il manquait visiblement de rythme et ratait à peu près tout ce qu’il entreprenait. Il n’en fallait pas plus à Boston pour creuser l’écart grâce à un Ray Allen toujours aussi léger sur le terrain.

Le collectif des C’s était bien huilé et Kevin Garnett faisait forte impression. Bien mieux que l’an passé, il était toujours bien placé, rendant la tâche adverse très compliquée. Il faut dire que l’attaque floridienne bafouillait son basket et seul Eddie House amenait un brin de folie dans un univers sinon bien terne. 45-30 à la mi-temps.

Wade et Bosh au repos, Erik Spoelstra confiait le bateau au seul LeBron James. Et tout allait mieux. L’ailier profitait des bons écrans de Zydrunas Ilgauskas et de l’absence de Paul Pierce, qu’il avait mis KO après un contact, pour scorer à tout va. En réussite, il ramenait doucement le Heat. On avait toujours un match à l’entrée du quatrième quart-temps.

Pierce toujours aussi « clutch »

Mais Pierce était de retour et le « Mister Clutch » de Boston prenait comme toujours ses responsabilités, inscrivant plusieurs paniers décisifs avant d’offrir la balle de match à Ray Allen pour résister à la pression de Miami.

Avec un Dwyane Wade en très petite forme, en témoigne sa dernière faute idiote sur Paul Pierce, et dont l’entente avec LeBron James est à faire, le Heat échoue finalement de peu. Cette équipe, si elle peut courir, fait peur. Boston également, les Celtics étant déjà bien présents avec un Glen Davis toujours précieux en sortie de banc.

Shaquille O’Neal a lui parfaitement joué son rôle d’intimidateur avec quelques bonnes fautes sur ses ex-coéquipiers. Il s’est ensuite tranquillement assis, passant la majeure partie de la seconde mi-temps sur le banc.

Boston, Miami. Deux fabuleuses équipes dont nous n’avons vu que le premier duel. Ça promet…

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