Steve Kerr admiratif de la longévité des Spurs et des Patriots

Gregg Popovich et Bill Belichick sont vus à la fois comme des modèles et des anomalies en NBA et NFL, les deux entraîneurs ayant conduit les Spurs et les New England Patriots à cinq titres lors des vingt dernières années. Une longévité tout à fait exceptionnelle dans le sport, où le court terme prend souvent le dessus, qui rend Steve Kerr admiratif.

« Il y a la même dynamique d’un incroyable succès qui se perpétue », explique l’entraîneur. « Avec les Patriots et les Spurs, je pense toujours aux Super Bowls ou aux NBA Finals, mais également aux déceptions. Il y a eu des tas de matchs de playoffs qu’ils ont perdus et au bout desquels ils étaient dévastés, mais ils sont revenus chaque année, comme une machine. C’est ce que tout le monde cherche dans le sport professionnel. Est-ce qu’on peut venir sur le terrain et se donner une chance chaque année ? Est-ce qu’on peut accepter qu’il y aura des échecs et de la peine, mais venir quand même sur le terrain pour tenter l’exploit ? »

Pour le coach des Warriors, la persévérance des Patriots et des Spurs est ainsi particulièrement impressionnante. Si les deux clubs ont remporté cinq titres en vingt ans, cela veut aussi dire « qu’ils sont rentrés 15 fois chez eux avec le coeur brisé ».

« Il y a eu des tas d’années où ils auraient pu tout faire exploser. Est-ce qu’ils l’ont fait ? Non, ils ont tenu la barre. Ils savent que les choses peuvent mal tourner mais ils continuent. C’est ce que j’admire le plus dans ces deux franchises. »

« Ce qu’ont fait les Bulls a commencé et s’est terminé avec Michael Jordan »

Membre des Bulls qui ont remporté 6 titres en 8 ans (entre 1991 et 1998) puis des Spurs qui ont remporté 5 titres en 16 ans (entre 1999 et 2014), Steve Kerr est-il plus impressionné par le succès de Chicago ou de San Antonio ?

« Je pense que les vingt ans sont une réussite plus impressionnante parce que toutes les ligues sportives sont faites pour donner aux pires équipes les meilleures chances de rebondir, sans permettre aux meilleurs clubs de récupérer les meilleurs joueurs. Être capable de briller comme ça pendant 20 ans sans bons choix de Draft, avec un système construit contre vous, ça rend tout ça plus impressionnant […] Les Spurs ont changé plusieurs fois sous Pop. Quand j’étais là en 1999, c’était totalement différent de maintenant. Nous étions chiants, nous étions statiques. Plus tard, ils sont devenus les champions du mouvement de balle. Maintenant, ils sont une équipe d’isolation avec Aldridge, parce qu’ils doivent l’être. »

Et Chicago ?

« Ce qu’ont fait les Bulls est incroyable. Mais ça a commencé et ça s’est terminé avec Michael Jordan. »