Jamais un rookie n’a inscrit autant de 3-points dans l’histoire, et sans surprise, Lauri Markkanen est devenu le joueur le plus rapide à atteindre le seuil des 100 3-points en carrière. Le Finlandais n’aura eu besoin que de 41 matches, et comme un symbole, c’est sur l’un de ses tirs primés que Chicago a définitivement repoussé le Heat à une minute de la fin.
Depuis le début de saison, le rookie des Bulls tourne à 2.5 réussites par match, et c’est mieux que Damian Lillard en 2013 ou encore Stephen Curry en 2009. La semaine dernière, avec huit 3-points face aux Knicks, il avait égalé Dirk Nowitzki pour le plus grand nombre de 3-points réussis sur un match par un joueur de 2m13 et plus. De quoi attiser les comparaisons avec l’Allemand.
« Il n’y aura jamais d’autre Dirk et c’est un honneur d’être comparé à lui. Mais j’essaie de tracer mon premier chemin » expliquait-il au Chicago Tribune ce week-end.
Pour évoquer cette comparaison, qui mieux que Henrik Dettman. Entraîneur de la Finlande, il a aussi eu Dirk Nowitzki sous ses ordres en sélection.
« Je pense qu’on peut déjà voir des similitudes, et je suis quasi certain, qu’à l’avenir, ce sera encore plus vrai » estime l’ancien coach de la SIG. « Je pense que Lauri va développer ses capacités de shooteur, et par rapport à Dirk, il lui manque ce shoot en se retournant au poste ou au milieu de la raquette. »Lauri peut monter la balle en dribbles et c’est un excellent passeur » conclut le coach. « Je pense qu’il n’exploite pas assez cette qualité. Il est en avance sur Dirk au même âge. »
Un Nowitzki 2.0 ?
Le plus impressionnant chez Lauri Markkanen, c’est qu’il n’a pas forcément le physique d’un « sniper » à 3-points, et on pouvait évidemment s’attendre à ce que Stephen Curry ou Allen Iverson détiennent le record de plus grand nombre de 3-points réussis lors d’une saison rookie.
C’est d’autant plus remarquable que l’ancien intérieur d’Arizona n’est pas du genre à attendre et tenter sa chance dans le corner puisque seuls 12% de ses tirs à 3-points sont pris dans les coins. Il n’a pas non plus le profil d’un Ryan Anderson puisqu’il aime aussi jouer des coudes près du cercle ou s’ouvrir sur le pick-and-roll. Un vrai ailier-fort moderne qui peut devenir la version 2.0 de Dirk Nowitzki avec la vitesse et la mobilité en plus.
« Une flopée de gens étaient venus me voir en me demandant : « Tu as vu le gamin finlandais ? » J’avais répondu non, et j’avais finalement regardé une mi-temps lors d’un déplacement » se souvient Dirk Nowitzki. « J’avais été surpris par sa mobilité pour un joueur de sa taille et sa facilité à shooter. Il est bien plus athlétique qu’on ne pense. Puis il est arrivé à ce niveau, et ça semble ne lui poser aucun problème. Son jeu semble s’adapter de manière fantastique. Au début de ma carrière, les équipes changeaient sur les pick-and-roll, alors que lui s’ouvre sur les joueurs les plus petits et il en profite pour leur shooter dessus. Il a obligé les équipes à arrêter de switcher sur lui, et s’il continue à ce rythme, il va être un super, super joueur. »