J.J. Redick, la machine physique insoupçonnée

Parmi les joueurs qui parcourent le plus de distance sur les parquets, J.J Redick fait partie des plus actifs. Avec 4 kilomètres en moyenne par match, il est 13e d’un classement toujours dominé par C.J McCollum (4.47 km). Précision importante : aucun des 12 joueurs qui le devancent n’a son âge (33 ans).

Non content de courir beaucoup, pour se libérer des défenseurs et s’offrir de bons tirs, l’arrière des Sixers enquille les tirs et demeure toujours aussi adroit à 3-pts. Pour cela, l’ancien Clipper se prépare comme une machine.

« Ma routine d’avant-match est littéralement à la minute », raconte-t-il à Philly. « J’ai un plan, un objectif pour chaque minute. »

Son alimentation est elle aussi programmée minutieusement. Une barre à la noix de coco et de l’eau avant la discussion avec le coach – 35 minutes avant le début de match. À la mi-temps, il avale un morceau d’un fruit. Une routine et une exigence qui rappellent Ray Allen, lui aussi bourré de petites habitudes.

« Quand on a mis en place, par choix, des habitudes, elles deviennent des secondes natures. On l’a tellement fait pendant des années qu’elles deviennent ce qu’on est. »

Avec 17.2 points de moyenne, l’ancien shooteur des Clippers réalise la meilleure saison de sa carrière. Une façon d’abord de récompenser son travail du quotidien, effectué depuis des années, mais aussi la confiance que les Sixers ont placée en lui, en le signant pour 23 millions de dollars pour un an.

Patty Mills en parle comme d’un « monstre »

Dernier exemple en date : face aux Spurs, dans le money time, il a inscrit le panier qui a tué le match, sur une passe de Joel Embiid. Un catch-and-shoot typique de son style.

« Vous devez avoir les mains sur lui tout le temps quand on défend sur lui », rappelle Patty Mills à Yahoo! Sports. « Et pas seulement ceux qui défendent sur lui : chacun doit savoir où il est sur le terrain. Il a toujours été un monstre dans toutes les équipes avec lesquelles il a joué. »

Alors qu’il paraît souvent être le plus « chétif » sur un parquet, J.J. Redick est une superbe machine physique, précise et réglée. À 33 ans, il n’a d’ailleurs peut-être jamais été aussi fort.

« Je sais que ça ne se voit pas, mais je suis assez puissant. Outre un bon cardio, il faut aussi avoir la force nécessaire pour créer de l’espace avec le défenseur. »

Des propos que ne renierait pas Stephen Curry, aussi costaud du haut du corps et sur les jambes pour résister aux défenses.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.